Frère HULMER AUBERT

Décédé à Fort-de-France le 29 juin 2004, à l'âge de 80 ans. Né: 06/06/1924, Rennes. Profès : 08/08/1938, Orly.
AFFECTATIONS : MARTINIQUE : Fort-de-France (49?55, OAA). FRANCE
Neufgrange (55-56, imprimerie). MARTINIQUE : Fort-de-France (56-65, imprimerie). FRANCE: Paris (65-67, stage au "Jour du Seigneur"). MARTINIQUE Fort-de-France (67-78, radio-télépresse / 78-2002, OAA, radio St Louis / 2002-2004, maison des Spiritains).

Bernard Hulmer (Frère AUBERT) est né à Rennes; cela ne l'a pas empêché de se dire vrai normand ; c'est sans doute pour l'affirmer avec force qu'il a choisi comme nom de religieux celui d'AUBERT, évêque d'Avranches.

En 1949, il est envoyé en Martinique à l'orphelinat de l'Espérance, où il exerce d'abord la fonction de surveillant. En 1956, il est appelé à exercer la profession pour laquelle il s'était formé à Neufgrange: celle d'imprimeur. II participe à la parution du journal " La Paix". Après une année en métropole où il accomplit un stage de formation en audiovisuel auprès de l'équipe dominicaine du Jour du Seigneur, il rentre en Martinique pour travailler avec l'équipe média du diocèse : radio, presse, télé. Il s'engagera à Radio Saint Louis jusqu'à la fin de sa vie ; à l'avant?veille de sa mort, il participait encore à une émission de radio.

En 1978, le directeur du Foyer de l'Espérance appelle le Frère pour occuper la fonction d'économe. Il y restera 26 ans. Homme de confiance pour tous, d'un grand dévouement, il se fait serviteur, attentif à chacun. Sa mission d'économe fait de lui celui qui sait accueillir avec simplicité et délicatesse. Avec le personnel de maison, il se montre exemplaire. Si, pendant le repas, un éducateur venait demander des affaires de toilette, il répondait `Gouverner, c'est prévoir ` ; et le demandeur ne repartait jamais les mains vides. Le Frère Aubert aimait sa famille spiritaine, accueillant les confrères qui venaient prendre leur repas à l'Espérance. Homme plein d'humour et parfois caustique, il savait par exemple reprendre une chorale qui se mettait trop en valeur au cours des eucharisties.

En janvier dernier, Aubert demandait à prendre sa retraite à la maison de Didier. Naturellement, il se montra prévenant à l'égard de ses confrères. Le fait de le voir toujours actif nous faisait oublier que, depuis 10 ans, il luttait contre un cancer. Ayant vécu avec lui ces dernières années, j'ai pu apprécier son courage face à la souffrance ; il ne se plaignait jamais , malgré ses nombreux séjours à l'hôpital.

Il désirait aller en pèlerinage à Lourdes au mois du Rosaire. Le Seigneur l'a pris au mot; son rendez-vous avec la Vierge Marie a été avancé. Il nous a quittés sereinement le 29 juin, jour de fête des apôtres Pierre et Paul, piliers de l'Église. Cette Eglise qu'il aimait et pour laquelle il a été un bon et fidèle serviteur.
Charles Aubrée et Claude Proux

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