Le Père Ernest IZART,
1904-1990


Le Père Izart est originaire du diocèse de Toulouse. Ses parents exploitaient une ferme à Mascarville, dans le Lauragais. Il perdit sa mère en 1916, puis son père tué à la guerre quelques jours avant l'armistice de 1918. Le docteur de Micas, propriétaire de la ferme, assura la tutelle des deux enfants : Ernest et Marie-Jeanne. Grâce à lui, Ernest put suivre des études secondaires et entra au grand séminaire de Toulouse à 17 ans.

En 1926, après son service militaire, il opta pour la congrégation du Saint Esprit, et fit profession à Orly le 8 novembre 1927. On le trouve ensuite en Guinée, à Ourous, au milieu de l'ardent peuple des Conjugues, à la frontière du Sénégal, de 1928 à 1936.

Revenu en France pour un congé, il est surpris par la mobilisation de 1939. C'est la guerre et la captivité. Sa santé est alors définitivement compromise. Il est rapatrié en 1942. Dépressif et un peu agressif, il ne fait que passer à Grasse, où la guerre le rejoint. Il se réfugie dans les Pyrénées, au sanatorium de Cambo-les-Bains. En 1946, il est envoyé en Guyane auprès des lépreux d'Acarouany. Il a aimé ses lépreux et aurait été heureux de mourir au milieu d'eux. Mais en 1950, nouvel accroc de santé ; son retour en France sera définitif. Commence alors une longue période où alternent les traitements, les convalescences et les ministères en paroisse ou auprès de religieuses et d'orphelins.

En 1971, sous les auspices de bienfaiteurs vigilants, il prend sa retraite àPeymeinade, dans les Alpes-Maritimes, où il sut se rendre utile, au point que la commune a tenu à lui réserver une tombe au cimetière ! En 1981, Mlle Aimé, sa bienfaitrice, meurt. Le Père Izart rejoint Grasse, puis Chevilly, où il renoue avec la communauté, dont sa vive sensibilité apprécie l'amitié. Il nous a quitté, à 86 ans, le 20 0 octobre 1990, pour rejoindre sa dernière demeure à Peymeinade.

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