Le père Francis KIHM
Né : 16 juin 1942 à Saint-Éloy-les-Mines (63)
Profès : 8 septembre 1961 à Cellule Prêtre : 2 juillet 1968 à Neufgrange (57)
Décès : 22 mars 2021 à Fontenay-lès-Briis(91)

AFFECTATIONS :
SÉNÉGAL :
Tambacounda (1969-70 : étude du bambara à Faladjé (Mali) ; Kédougou (1970-1972 : vicaire) ; Tambacounda (1972-78 : vicaire puis curé). FRANCE : Maison Mère (1978-81 : aumônerie africaine ; 1981-82 : temps sabbatique). SÉNÉGAL : Dakar (1982-1991 : curé à Pikine ; 1991-2002 : vicaire, puis curé à Saint-Christophe de Yoff-Ouakam). FRANCE : Maison Mère (2002-2003 : année sabbatique) ; Chevilly-Larue (2003-2009 : supérieur) ; Maison Mère (2009-2010 : formation en gérontologie) ; Wolxheim (2010-2013 : supérieur) ; Bordeaux (2013-2016 : supérieur, puis vente de la maison) ; Maison Mère (2016-2021 : service des assurances de santé et des pensions).
« Mon cœur est aux Africains, tout aux Africains » écrivait Libermann en 1848 dans une lettre au roi Eliman de Dakar. On peut dire aussi de Francis que son cœur était vraiment aux gens du Sénégal. Évoquant ses jeunes années dans une famille unie mais dont le métier du père obligeait à la mobilité, Francis écrit en 1968 qu’il était un « vagabond », ainsi prédisposé à devenir « un ouvrier de l’annonce évangélique ». Ordonné par son ami Mgr Thiandoum, archevêque de Dakar, et après un an d’étude du bambara au Mali, Francis rejoint la mission de Kédougou où il est affecté. Là, il prend le temps des visites dans les villages, avec la préoccupation d’apprendre le malinké. Il comprend très vite le rôle irremplaçable des catéchistes du pays pour transmettre l’Évangile ; ce sera une de ses priorités constantes : responsabiliser tous les agents pastoraux, les former pour leur mission et leur faire confiance.
À Tambacounda, Francis mobilise toutes ses énergies pour donner de l’envergure à cette paroisse, alliant la mise en place du catéchuménat et la formation des catéchistes au souci de l’éducation et du dialogue avec les amis musulmans, travaillant toujours en équipe avec des religieuses et des laïcs. Il manifeste aussi ses capacités de relations avec les autorités civiles (gouverneurs, sous-préfets et chefs de service), un souci qui l’accompagnera toute sa vie : être en lien avec les responsables politiques pour le bien de l’Église et de la communauté chrétienne.
Revenu de France, il se fixe à Dakar, où il voit régulièrement Mgr Thiandoum. Avec lui, Francis apprend inévitablement certaines nouvelles avant les autres ; il savait se renseigner et aimait nous surprendre par : « Tu sais que… ? » ou « Tu as appris que… ? » C’est à Pikine, dans l’immense paroisse N.D. du Cap-Vert qu’il va donner sa pleine mesure : structurer les communautés de quartiers, soutenir les mouvements divers, tout en gardant le souci de visiter les familles. Une tâche analogue l’attend à Saint-Christophe de Yoff et Ouakam, où il travaille aussi pour les jardins d’enfants. Francis fait de la maison de Yoff un lieu d’accueil pour les confrères de passage.
Reparti en France, il vit sa mission au service des communautés d’aînés, puis du suivi de la couverture santé des confrères et de communautés de religieuses vivant en Europe ou ailleurs. Francis avait l’amour de sa congrégation, de l’Église et des gens du Sénégal, une foi profonde et aussi têtue que son caractère de bon Lorrain, des capacités de relations avec beaucoup de gens ; témoins les nombreux mails reçus lors de son décès. Que le Seigneur l’accueille comme le bon serviteur de sa vigne.
Gérard MEYER
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