Michel-Vincent LE BARBIER
collaborateur de Poullart de 1705 à 1709


Le P. Joseph Michel en parle deux fois dans sa biographie du fondateur du Séminaire du Saint-Esprit: d'abord page 144:

"Vers la fin de l'année 1704, M. des Places s'apercevra qu'il lui sera difficile de diriger seul, tout en poursuivant ses propres études de théologie, une communauté en plein accroissement. D'autre part, l'absence de prêtre dans la maison n'était pas sans inconvénients. Ce prêtre auquel l'expérience lui conseillera de faire appel, le jeune supérieur, pour des raisons faciles àdiscerner, se devra de le choisir avec une grande prudence. Il s'adressera àMichel?Vincent Le Barbier, un ami d'enfance, né le 29 septembre 1679 et ordonné en septembre 1704, qui prendra place rue des Cordiers dès le début de 1705, devenant ainsi le premier prêtre spiritain. Michel-Vincent était le fils de Me Claude Le Barbier, l'un des notaires des Poullart des Places. C'est pourtant l'amitié plus que les affaires, qui caractérisait les relations' entre les deux familles : comme Jeanne Le Meneust, les Le Barbier étaient originaires de Saint-Léonard de Fougères, et la marraine de Pierre, le plus jeune frère de Michel-Vincent, n'était autre que "Demoiselle Jeanne Le Meneust, Dame des Places ".

"A la Pentecôte 1709, Poullart des Places savait, depuis trois mois déjà, qu'il allait perdre la collaboration de celui qui, après avoir été son ami d'enfance, était devenu son bras droit dans la direction du séminaire. Maître Claude Le Barbier, n'avait pas vu sans regret le départ de son fils pour Paris. Il était fort connu de l'évêque de Rennes : Gilles l'un de ses huit garçons, était même, depuis 1707, imprimeur de l'évêché. La rigueur de l'hiver et les nouvelles alarmantes venues de Paris l'avaient-elles poussé àentreprendre une démarche auprès de Mgr de Lavardin, heureux lui?même de récupérer un jeune prêtre dont il savait la valeur ? Toujours est-il que le 8 février, par un acte d'un style inusité, Michel-Vincent avait été nommé recteur de Bain-de-Bretagne, paroisse où fonctionnait alors un petit collège. Malgré cette nomination, il avait résolu de continuer à partager jusque vers la fin de l'année scolaire les épreuves des pauvres écoliers. Un matin de juin, avant de prendre place dans la diligence de Bretagne, il embrassa Poullart des Places, pour la dernière fois, car les deux amis ne se reverraient pas. "

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