Le Père Louis LEDIT
décédé a Wolxheim, le 10 juin 1992, à 79 ans


Ne : 08.04.13, à Mertzwiller (Strasbourg). Profès : 08.09.33 (Orly); Prêtre : 24.08.41 (Cellule). Affectations. FRANCE : aumônier Chantiers Jeunesse (42-44); aumônier militaire (44-46). GABON: Mouila et Dibwangui (46-49); Libreville, Vicaire général (49-57). FRANCE : Directeur scolasticat Chevilly (57-63). GABON : supérieur Collège Bessieux (63-66); supérieur principal (66-68). ROME : 2e Assistant général (68-74). FRANCE : apostolats divers en Alsace (74-89). Retraite : Wolsheim (89-92).

Le Père Louis Ledit avait bien dépassé la trentaine quand il arriva au Gabon. Après trois ans de brousse, il parcourut, comme vicaire général pendant huit ans, cet immense territoire de forets et de fleuves, encourageant missionnaires et chrétiens.

En 1957, on lui confia la direction du scolasticat de Chevilly. Il y vint avec appréhension. Par sa simplicité, sa disponibilité, son franc-parler aussi, il créa rapidement un esprit de confiance.

Certains changements paraissaient s'imposer dans la vie du scolasticat. Il supprima tout ce qui, bon il y a un siècle, grevait inutilement la vie religieuse, sans rapport avec l'essentiel. Ce fut mal pris en haut lieu et en 1963 on mit fin a ses fonctions et a celles également de plusieurs de ses adjoints. Avant de les quitter, le Père réaffirma auprès des scolastiques sa forte conception de l'obéissance religieuse.

Suivirent cinq années nouvelles au Gabon. Puis, en 1968, le Chapitre général extraordinaire l'élit Deuxième assistant du P. Lecuyer. Son service embrassait désormais toute la Congrégation.

Il s'agissait alors de renouveler l'Institut, de redonner confiance à tant de confrères découragés. Fidèle collaborateur du Supérieur Général, il fut apprécié de tous pour sa largeur de vue.

En 1974, il fut libéré à sa demande. Sa santé l'obligeait à renoncer à l'Afrique. Il proposa son concours à "Foi et Diaconie", un centre de formation pour laïcs que venait de fonder Mgr Elchingen, à Strasbourg. Pendant dix ans il y donna des cours, sans négliger les sollicitations des paroisses et des religieuses.

En 1985, il devint chapelain, encore très actif, au centre de pèlerinage de Marientlial. En 1989, il dut rejoindre Wolxheim. Il y vécut une longue et penible agonie, qui se prolongea, des mois durant, dans un état comateux jusqu'au jour récent ou, brisant son enveloppe de chair, son âme fut illuminée par la gloire de Pâques.
Henri LITTNER

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