Le Père Léon LEDIT
décédé le 16 décembre 1997, à Saverne, âgé de 83 ans
inhumé à Saverne le 19 décembre


Né: 06.10.14, Riedisheim (68). Profès: 08.09.36, Orly. Prêtre: 04.05.43, Blotzheim
AFFECTATIONS - France : Vallerysthal-Troisfontaines (57), vicaire (43-45) * Blotzheim, professeur (45-62) et
supérieur (61-66) ; Saverne, supérieur (66-73) ; Saint-Louis (68), vicaire coopérateur (73-76) ; Saverne,
aumônier de l'hôpital (76-94). - Retraite : Saverne (94-97)

Les postiers, comme les militaires, changent souvent d'affectation. Ce qui explique comment, dans la jeunesse de Léon Ledit, on passe de la banlieue de Mulhouse à Mertzwiller, puis àVallerysthal, tandis que plus tard les parents prennent leur retraite à Schweighouse, au pied du ballon de Guebwiller.

Son frère aî,é Louis devait suivre une carrière plus variée, voire aventureuse (P&M, 183). Léon, lui, eut un parcours presque unilinéaire. Il fit des études fortes, à Neufgrange, Saverne et Cellule, puis au scolasticat. De stature imposante, de caractère impérieux qui aurait pu être raide, de capacités au-dessus de la moyenne, il n'a pas tardé à se faire remarquer, tout particulièrement par son activité de séminariste-soldat, avant et après la mobilisation. Sorti des aléas de la guerre, il est placé dans la paroisse qu'il avait connue jeune homme en Lorraine. Puis, malgré quelques incidents de santé (épuisement), c'est comme une suite de lignes droites, presque dans le prolongement l'une de l'autre. Pendant dix-sept ans il est professeur de lettres à Blotzheim ; puis il y reste professeur tout en assumant sur place la charge de supérieur. Ensuite l'école SaintFlorent, à Saverne, l'accueille, comme supérieur encore. Il y remplit deux mandats successifs, le second éveillant chez lui quelque scrupule : ses confrères trop bienveillants pouvaient-ils, depuis le récent chapitre (1968), désigner au Provincial comme candidat un homme remplissant cette fonction depuis déjà huit ans ? Mais le Provincial excipa de la clause " sauf cas exceptionnel " !

A partir de 1973, il ne sera plus supérieur, mais il retourne dans le Sundgau, bien près de Blotzheim, à titre de vicaire, dans la paroisse Notre-Dame-de-la-Paix, à Saint-Louis. Au bout de trois ans, il revient près de Saint-Florent, mais pour exercer, dix-huit ans durant, le ministère d'aumônier à l'hôpital de la ville de Saverne. Il s'y dépense avec un zèle exemplaire et une bienveillance sans relâche à l'égard des malades.

En 1994, (il a quatre-vingts ans), il se retire à Saint-Florent, pour une retraite bien gagnée, et pourtant active jusqu'à la fin. Au début de novembre 1997, il est hospitalisé. Il retrouve le personnel qu'il connaissait : avec un grand dévouement celui-ci cherche par ses prévenances àlui rendre ce qu'il avait donné sans compter. Après un long et douloureux combat, il est parti célébrer Noël dans la Maison du Père.
D'APRÈS LA COMMUNAUTÉ DE SAVERNE

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