Le Père Gustave Le Gallois,
1885-1961.


Il est né le 4 novembre 1885 à Saint-Lô, dans une famille chrétienne qui donna à l'Église plusieurs de ses enfants : son frère Albert l'avait précédé chez les spiritains et mourut au Cameroun ; leur neveu Joseph Le Gallois fut curé-doyen de Saint-James.

Après le collège à Saint-Lô, Gustave poursuivit les études cléricales à Chevilly, à Fribourg et à Rome. Docteur en Théologie et licencié en Droit canon, ordonné prêtre à Rome le 21 décembre 1912, il fit sa consécration à l'apostolat le 29 juin 1914.

Il désirait l'Afrique comme champ d'apostolat ; c'est sur les champs de bataille de France et des Balkans qu'il eut d'abord à s'exprimer. Il le fit à sa manière personnelle : ardeur, discipline, dévouement de tous les instants. Blessé à Verdun, il termina la guerre comme capitaine, deux fois cité à l'ordre de l'année, orné de 21 décorations, dont la croix de guerre et la légion d'honneur à titre militaire.

Il mena ensuite son apostolat religieux de la même manière, prêt à tout dans la docilité à ses supérieurs : professeur à Chevilly et à Rome, curé à Misserghin, aumônier des œuvres de Mer, curé à Saint-Pierre-et-Miquelon, supérieur du collège et du district de Saint-Alexandre au Canada, pour terminer à la Martinique, curé et journaliste, de 1929 à sa mort le 27 mai 1961. Il avait le charisme du commandement et il l'utilisait ; tout devait chez lui et chez les autres marcher militairement. Ce fut un bourreau de travail qui, sous un aspect bourru, cachait une âme sensible et délicate.

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