Le Père Francis Le Guillou est né à Gourin. Il avait un seul frère qui était son aîné. Après ses études primaires à Gourin, il rejoint l’école apostolique de l’abbaye de Langonnet en 1940. Dès la classe de 6^ème, il se révèle comme un élève très intelligent. Pendant toutes ses études secondaires à Saint Ilan, il sera toujours le premier de la classe, personne n’arrivera à le détrôner. Il ne sera pas un grand sportif mais Francis sera toujours un bon camarade.
Après son noviciat à Cellule, Francis rejoindra Rome pour poursuivre ses études. C’est en 1954 qu’il sera ordonné prêtre à l’abbaye de Langonnet. Vu ses capacités intellectuelles, Francis sera nommé en 1957 professeur de sciences physiques et naturelles et de mathématiques à Mortain. Il fera là deux années avant de pouvoir partir en Afrique. C’est au petit séminaire de Mbamou au Congo Brazzaville qu’il continuera à être professeur de maths et de sciences. Il enseignera particulièrement dans les classes de seconde, première et terminale. En plus de l’enseignement, il s’occupait du groupe électrogène, de l’approvisionnement en électricité et en eau du petit séminaire et de beaucoup d’autres aspects matériels. Dix de ses anciens élèves deviendront prêtres et cinq d’entre eux seront évêques dont Mgr Milandou et Mgr Portella. Le seul papier personnel que l’on retrouve après sa mort, c’est un cahier d’écolier intitulé " Notre mission " avec les noms de tous ses anciens élèves de cette époque. Ces élèves ont gardé un très bon souvenir de lui. Après 8 années de professorat au Congo, il est rappelé en France pour poursuivre l’enseignement à Allex. Là, il laissera aussi le souvenir d’un professeur apprécié par ses élèves, un professeur gentil mais pour autant exigeant. Il sera pendant deux ans directeur des terminales. En 1974 il laisse l’enseignement pour l’économat d’abord à Allex puis à Langonnet. Il sera dans ce service un comptable très minutieux. Francis passera quelques années à Paris, à la Maison Mère dans le service des assurances avant de rejoindre Allex au secrétariat de la revue Saint Joseph. C’est en 1995 que Francis arrive à Langonnet. Il se dévouera beaucoup pour le jardin, ce sera sa passion. C'était un homme très discret, livrant difficilement ses sentiments. Ses homélies étaient toujours très appréciées. Ces dernières années, il vivait une vie assez solitaire. En septembre 2008 commence à se révéler le mal qui l’emportera. Jusque dans les derniers jours, il espérait toujours s’en sortir mais avec la conscience qu’il ne pourrait plus faire ce qu’il faisait avant. Il nous a quittés paisiblement.