Le Père Louis LE HUNSEC

décédé à Langonnet, le 3 novembre 1991, à 78 ans
Né : 20.03.13, Ploemeur (Vannes); Profès: 10/10/33, Orly; Prêtre 03/10/37, Chevilly. Affectations: Sénégal : Ziguinchor (38-42 puis Témento (42-50); Tilène (60-70); Niaguis-Soukouta (70-73); Dakar, hôpitaux (73-86). France: Fréjus (86-90). Retraite: Piré, puis Langonnet.

Dans le sillage de son "Grand Oncle" et homonyme, qui fut vicaire apostolique de Dakar et supérieur général, Louis Le Hunsec manifesta très tôt le désir de devenir prêtre et missionnaire. Un oeil attentif le suivit pendant sa formation ; une main heureuse lui ouvrit le chemin de la toute jeune Préfecture de Ziguinchor.

Cinquante ans plus tard, il a lui-même évoqué ce qu 9 ont été en un temps déjà lointain, en une région peu connue "35 ans de bonheur en Casamance". Livre passionné, qui dit la vie missionnaire de son héros, ses joies, ses peines, ses difficultés, ses humbles succès, ses échecs relatifs, dans la confiance inaltérable en la bonté de Dieu qui appelle à être ses enfants tous les hommes, même les plus démunis humainement parlant.

En ville, il apprit la langue et les "techniques" à l'école de ses grands devanciers (Esvan, Jacquin, Bertaud). Puis, à vélo, il quadrilla la Moyenne et la Haute Casamance, parmi des populations fortement animistes. Au bout de quatre ans, à 75 km de Ziguinchor, il fondait la mission de Temento, en plein pays mankagne et balante. Non sans regret, en 1950, il revient à Ziguinchor, comme curé de la cathédrale. Mgr Dodds, à sa demande, le désigne dix ans plus tard pour fonder Tilène, dans un bidonville suburbain. Son expérience lui permit ensuite de fonder dans un quartier proche la paroisse de Niaguis-Soukouta.

A ce moment, devenu l'ancien, vénéré certes, mais aussi discuté par les jeunes générations, il crut nécessaire de laisser le champ libre à ceux qu'il avait formés. Il partit pour Dakar, où il put se dépenser, surtout auprès des malades des hôpitaux.

En 1986, il revint en France. Il put encore travailler trois ans à Fréjus, auprès de personnes âgées, et même auprès de ses confrères, à qui il prêcha une retraite fort goûtée sur la mort. En 1991, il ne fît que passer à Piré. C'est à Langonnet qu'il vécut ses derniers jours. Il nous a quittés dans une tempête du vent de Noroît. Toutes voiles dehors, il est allé rejoindre les rivages où l'attendait le Seigneur.

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