Daniel est né dans une famille profondément chrétienne et très pratiquante. Il passe une enfance heureuse dans son village, puis au collège, ce qui exige un pénible éloignement familial. Il est à la fois serviable pour ses parents et bon compagnon de jeu pour ses frères. À la fin de ses études au lycée, il entre au séminaire d'Arras, où il fait deux années de philosophie, avant de partir pour le service militaire. À son retour, il entre au noviciat de la Congrégation du Saint Esprit.
Puis ce sera le départ pour le Congo, dans le diocèse de Fort Rousset, dans les paroisses qui desservent le fleuve Congo. Daniel consacre 18 années à ce ministère ambulant en pirogue. Comme tout missionnaire, devant l'immensité des besoins, Daniel a besoin d'argent. Très bricoleur, il répare voitures, mobylettes, pirogues. Monseigneur Verhille le fait même venir à Fort Rousset pour lui confier sa pinasse à remettre en état.
Au bout de six ans, c'est le congé en France : six mois à passer auprès de la maman. Quelle joie et quelle nécessité après l'amaigrissement de ces six années ; la saine cuisine de sa mère lui redonne 18 kilos ! La maman attend avec joie le prochain congé prévu pour l'été 1968, mais Dieu a d'autres vues : elle meurt en février, sans avoir revu ses enfants.
En 1971, Daniel fait un recyclage à Lille où il demeure par la suite pour l'animation missionnaire au " LAC ", c'est-à-dire " Lille-Arras-Cambrai ". Ce ministère dure plusieurs années et lui donne l'occasion de rencontrer de nombreux groupes de jeunes. Avec humour, il se présente à eux : Père Lejeune, 19 ans de Congo, sur le fleuve, et qui ne sait toujours pas nager… Par la suite, on le retrouve dans différentes communautés où, tout en rendant un service d’économat ou de pastorale, il assure une responsabilité aux œuvres pontificales missionnaires.
En 2002, la famille avait préparé une fête pour son jubilé sacerdotal et c'est avec joie qu'il a célébré la messe dans l'église de son baptême. Les personnes du village étaient là, ainsi que ses neveux et nièces, leurs enfants et petits enfants et d'autres membres de la famille.
Daniel, attentif aux autres, ne parlait guère de lui-même, ne se plaignait jamais, même pas de sa santé. C'était un homme réservé, mais quand il était invité à parler de ses missions, il se montrait intarissable...Ses missions, auxquelles il a consacré sa vie et sur lesquelles il continue certainement de veiller du haut du ciel.
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