Le Frère Marcien LE MOING,
1913-1978


Mathurin Le Moing naquit à Noyal-Pontivy au diocèse de Vannes, le 5 février 1913. Il entra au noviciat en 1929 et fit profession à Chevilly, le 9 septembre 1930, sous le nom de Frère Marcien. Il fut nommé à Allex en 1932 et y resta un an. En 1933, il résida à la maison mère.

En 1937, il arriva au Gabon, ou il fut affecté à la mission de Lambaréné dont le Père Fauret était alors directeur. Pendant la guerre il fut mobilisé sur place. C'est à Libreville qu'il fit ses vœux perpétuels, le 9 septembre 1943. Après un congé en France de 1945 à 1947, il retouma à Lambaréné. En 1963, il est nommé à Dibwangui où il resta neuf ans. En 1972, il va à Franceville.

Ce qui frappait le plus chez le Frère Marcien, écrit Mgr Fauret, c'est son caractère jovial et son ardeur au travail. A Lambaréné il fut affecté à une école d'apprentissage d'une trentaine d'élèves dirigée par le Fière Arcade Talabardon dont il fut l'adjoint. On y formait des mécaniciens et surtout des menuisiers ou plutôt des constructeurs de belles pinasses ou embarcations. Le Frère Marcien se montra un excellent constructeur naval et, au besoin, bon mécanicien apte àréparer les moteurs. Pour les forestiers, c'était le grand homme de la mission, à cause des services qu'il rendait, mais aussi à cause des services qu'il savait demander quand la mission en avait besoin. Il avait un don d'accueil extraordinaire, aussi bien avec les Européens qu’avec les Gabonais. Il connaissait tout le monde dans le secteur.

Par ailleurs, le Frère Marcien était un bon religieux, fidèle à la prière et de tenue parfaite, ajoute Mgr Fauret, il était très apprécié de ses confrères, de ses élèves et des nombreux visiteurs qui fréquentaient la mission.

En 1973, il fut envoyé à Mouila. Sa santé déclinait. Il souffrait de l'estomac et s'alimentait difficilement. Un grave accident de voiture, après trois mois de séjour, lui causa un handicap supplémentaire. Il vint en France pour quelques mois et repartit pour l'Afrique, où il résida à Fernan-Vaz. En 1977, il revint en France et fut soigné à l'hôpital de Saint-Brieuc. C'est là qu'il mourut, le 16 avril 1978, à l'âge de 65 ans.

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