Le Frère Hervé Le Pape
décédé à la Sainte-Famille, le 28 décembre 1898,
à l’âge de 31 ans


Né à Lopérec (Finistère), le 7 avril 1867, Hervé Le Pape, après sa profession, faite à Saint-Ilan le 20 septembre 1891, fut employé d’abord dans cette maison, puis à Orgeville ; et enfin, ses premiers vœux expirés, il fut envoyé en Afrique et destiné à la mission de l’Oubangui :

« Le F. Hervé, dit le P. Moreau, son supérieur, arriva à la Sainte-Famille des Banziris un an à peine après la fondation de cette station, avec toute la vigueur et l’énergie d’un Breton. À la piété il joignait un dévouement à toute épreuve, n’attendant pas les ordres de son supérieur, courant plutôt au-devant de ses désirs.

« Il se montra particulièrement utile et intelligent dans la direction de la briqueterie, de l’installation du potager, dans les soins à donner à notre troupeau. Ses connaissances et sa pratique précédemment acquises en France, lui permirent de nous installer une laiterie modèle.

« Malheureusement, n’ayant jamais su jusque-là ce que c’était que la maladie, il souffrait de se voir affaibli et anéanti par la fièvre du pays. C’est au point qu’il ne voulait pas être malade et qu’au lieu de se reposer, quand il en avait besoin, il s’en allait au travail en plein soleil, contre des ordres formels à son égard.

« Son zèle et son dévouement lui firent donc souvent manquer à la prudence et à l’obéissance. Aussi, n’est-il pas surprenant qu’après de pareilles imprudences il ait été quatre fois aux prises avec la fièvre bilieuse hématurique et qu’à la fin il ait succombé, jeune encore, car il n’avait que 31 ans. » -
BG, t. 19, p. 587.

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