Le Père François LIGAVAN,
1844-1872


Le Père Ligavan naquit le 18 octobre 1844, à Plonévez-Porzay, dans le secteur de Châteaulin, d'une famille de cultivateurs aisés. Il fit de bonnes études au petit séminaire et entra au grand séminaire de Quimper. Quand durant la troisième année il demanda son exeat pour entrer dans la congrégation, il dut vaincre la réticence de l'évêque et l'obstruction de sa famille. Reçu comme postulant, il écrivait le 19 août 1867 : "Depuis que je connais la congrégation, depuis surtout qu'admis au postulat j'ai pu voir de près l'esprit de ferveur et d'abnégation qui règne parmi ses membres, j'ai senti tous les jours un plus grand désir d'en faire partie. La lectures des Règles et Constitutions loin de diminuer ce désir n'a fait que l'accroître."

Prêtre à Chevilly en 1869, il fit profession le 28 août 1870. Après quelques mois à Langonnet, il fut affecté au collège de Basse-Terre à la Guadeloupe en janvier 1871. Mais bien vite, la tuberculose pulmonaire nécessita son transfert à la Martinique. Il y est décédé le 31 mai 1872. Le Père Emonet qui l'a assisté écrit à son sujet : "Il a souffert un véritable martyre durant les dernières semaines de sa maladie. Les médecins disent qu'il a la phtisie pulmonaire sous la forme la plus douloureuse qui existe. Trois quarts d'heure environ avant sa mort, il a eu une crise de suffocation bien douloureuse : c'était à arracher des larmes. Il a conservé sa connaissance jusqu'au dernier moment, mais il a perdu la parole un quart d'heure avant de mourir. Il est tombé dans une espèce de faiblesse durant laquelle on voyait qu'il répétait les prières que je lui suggérais, mais il n'a plus fait un seul mouvement.

Nous l'avons enterré le lendemain au Morne Rouge. C'était le treizième confrère inhumé dans ce cimetière, tous on peut le dire morts en odeur de sainteté

Puissions-nous leur ressembler au moment de notre mort: Fiant novissima mea horwn similia.

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