Le Père Jean-Pierre LOPY
décédé le 9 avril 2001, à Dakar, âgé de 72 ans
Né : 14.12.28, Kaolack (Sénégal). Profès : 29.09.52, Cellule. Prêtre : 06.10.57, Chevilly

AFFECTATIONS :
SENEGAL - (CASAMANCE) - Mlomp, curé (59-67).
GUINEE - Conakry, curé de la cathédrale, vicaire général (67-72) -
SENEGAL - Ziguinchor- curé de la cathédrale, vicaire général, directeur des Oeuvres (72-77) ; Kolda, curé (77-97) , Ziguinchor (97-01).


(Extraits de l'homélie de Mgr Maixent Coly, évêque de Ziguinchor, aux obsèques)
Permettez-moi de prendre la parole pour confier au Seigneur, à sa tendresse et à sa miséricorde, ce prêtre qui durant sa vie les a chantées d'une si belle voix, qu'en chaire il a toujours clamées haut et fort.

De son ministère de prêtre, je note son enseignement au petit Séminaire, son ministère paroissial à Ziguinchor, à Oussouye, à Mlomp, à Conakry, en Guinée, à l'occasion de l'épreuve du départ forcé de tous les missionnaires étrangers, son retour à Ziguinchor où il sera promu curé de la paroisse Cathédrale, puis son séjour de plus de vingt ans comme curé à Kolda. Il ne quittera le Fouladou qu'après l'érection en Casamance du diocèse de Kolda et la consécration de son évêque et - je dois le dire - sur ma demande expresse, parce qu'il ne convient généralement pas de demeurer trop longtemps en responsabilité au même poste de mission.

Le Psaume nous fait dire : « Ma lumière et mon salut, c'est le Seigneur ». La lumière du Seigneur avait pour le P. Lopy un nom : l'Amour véritable ; un visage : le Christ Jésus ; et un lieu d'incarnation : l'homme, - qu'il a choisi de servir en fidélité à l'Esprit de Dieu. Le jeune J.-P. Lopy avait assez vite découvert la dignité de l'homme ; cela a été suffisant pour mobiliser tout le reste de sa vie au service de la promotion et de la défense de la dignité humaine. C'est à la source de l'Amour de Dieu pour l'homme qu'il a puisé son amour de ses frères.

Pour lui le prêtre seul ne saurait suffire à la mission de porter l'Évangile au monde. Avec les catéchistes dont il se préoccupait de la formation, il a bu compter avec les religieuses de Saint­-Charles. Même lorsqu'il m'a paru qu'il les bousculait plus que de raison, je percevais bien que, pour lui, la vie religieuse est un signe indispensable de la véracité et de la maturité d'un milieu acquis à la cause de l'Évangile. De fait, Kolda ne compte-t-il pas, depuis moins d'un an, deux jeunes religieuses locales de ce même Institut ?

Le P. Lopy se savait pécheur et il était, comme chacun de nous, assoiffé du pardon de Dieu et du pardon de ses frères. Je confesse cette vérité du péché dans la vie de vos évêques, de vos prêtres, dans la vie de tout baptisé et de tout homme, - dans la vie de notre défunt, - pour le recommander avec vous au Seigneur et pour le confier à sa miséricorde toute puissante.
Mgr Maixent Coly