Le Père Didace MALANDA

Né : 1er novembre 27 à Brazzaville (Congo);
Profès : 08septembre 55 à Cellule Prêtre : 05 octobre 58 à Chevilly;
Décès : 06 mars 2017 à Chevilly.

AFFECTATIONS :
CONGO :
Brazzaville (59-60 ; année pastorale) ; Kibouendé (60-62 ; vicaire) ;Mbamou (62-65 ; directeur petit séminaire) ; Brazzaville (65-67 ; directeur centre catéchétique) ; RDCONGO : Kinshasa (67-70 ; études) ; CONGO : Brazzaville (70-74 ; directeur imprimerie + vicaire Ste Anne) ;(74-77 ; curé St Esprit de Moungali) ; (77-81 ; curé Ste Anne) ; (81-83 ; Cathédrale-Directeur Caritas diocésaine) ;CAMEROUN : Ngoro (83-86; vicaire) ; Ntui (86-89 ; (vicaire puis curé) ; Otele (90-93; directeur postulat spiritain) ; RDCONGO : Kinshasa (93-95 ; curé St Esprit de Livulu) ; CONGO : Brazzaville (95-98 ; ministère à St Jean-Baptiste) ; SENEGAL : Dakar (98-2000 ; responsable étudiants anglophones) ; Saint Louis (2000-2003 ; aumônier diocésain des religieuses) ; FRANCE : Piré (2004-2008 ; retraite) ; Chevilly (2009-2017 ; retraite).

Didace a fait sa 1ère profession le 8 septembre 55. Avec le P. ONDIA, ce furent les deux seuls spiritains congolais de cette génération. D'autres suivront, 26 ans après.
J’ai fait sa connaissance à Mbamou, petit séminaire du diocèse de Brazzaville où je venais d’arriver comme coopérant. Ce fut le seul lieu où j’ai travaillé avec lui. Quand je suis revenu au Congo, à Linzolo, Didace était alors à Kinshasa. Il a ensuite travaillé à Brazzaville, puis pendant 10 ans au Cameroun où il a laissé une partie de son cœur.
Revenu au Congo, à la paroisse de Talangaï, au nord de Brazzaville, lui qui était du sud témoignait ainsi que l’Église ne regarde pas d’où on vient mais qu’elle est catholique, c’est-à-dire universelle. Il dut y subir le banditisme, puis la vraie guerre civile de 1997. C’est pendant ce temps de guerre qu’il a fait un accident vasculaire. René TABARD et François LEBEC ont du se démener pour qu’on puisse l’accueillir à Dakar afin d’y être soigné. Il est alors resté au Sénégal pendant 5 ans, avant de venir en France, à Piré, puis à Chevilly, en 2009. Il est resté fidèle à sa province d’origine, celle de France.
Voici ce que dit de lui le jeune Lionel qui est resté proche de lui jusqu’au bout:
« P. Didace était aumônier des fraternités chrétiennes féminines du Congo. Il a beaucoup œuvré au bon fonctionnement de ces fraternités afin qu’elles deviennent des lieux d’éducation et d’évangélisation pour les femmes. Avec son tempérament bien trempé, il n’hésitait pas à s’enflammer devant les femmes trop bornées. Didace estimait que les congolais avaient trop perdu le sens du Mbongui, lieu du partage mais aussi de la palabre et de la réconciliation. Didace a été très marqué par la guerre civile au Congo. Il y a perdu une mallette dans laquelle il avait des affaires très personnelle »».
Il se tenait au courant des malheureux évènements actuels de son pays et il en souffrait. Didace connaissait bien les coutumes de son pays et réfléchissait beaucoup sur l’inculturation de la foi. Il connaissait aussi certaines plantes médicinales.
A Chevilly, dit Lionel, il a souffert du racisme voilé de certains confrères, des mauvaises blagues : «quand est-ce que tu rentres chez toi ?». Il remettait tout cela à Dieu et à la Vierge. Il recevait beaucoup de visites. Il accompagnait un groupe de prière de plusieurs nationalités qui se retrouvait les dimanches. On venait chez lui chercher des conseils et prier avec lui à la grotte.
Didace était très fidèle en amitié: de passage en France, son neveu Isidore MVOUBA ne manquait pas de venir lui rendre visite. Le général NGUELONDÉLÉ comptait aussi parmi ses nombreux amis.
Après le père Paul ONDIA, nous disons donc adieu au deuxième prêtre spiritain Congolais. Tata Didace, dzuna kuaku, pene pene à Nzambi. Yenda mbote. Ku tu sambidila.
P. Joseph Mermier
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