Père Prosper MARCOT
décédé à Kita le 21 octrobre 1891, âgé de 33 ans.


Né le 19 février 1858, au hameau de Bellegoutte, paroisse de Corcieux, Prosper Marcot n'avait que 15 ans lorsqu'il perdit son père et devint orphelin. Un de ses frères, vicaire à Uzemain, lui demanda s'il voulait venir avec lui pour apprendre le latin et devenir prêtre ; ce qui fut fait. En 1880, il entre au grand séminaire de St-Dié. L'exemple de ceux qui se consacrent aux régions lointaines lui fit demander à l'évêque l'autorisation d'entrer dans la congrégation du Saint-Esprit. Ordonné prêtre, l'évêque le nomma vicaire à Remiremont, et ce n'est que trois ans plus tard qu'il put entrer au noviciat au mois d'octobre 1887, il avait 29 ans.

Le 28 octobre 1888, il partait de St-Louis du Sénégal avec la première caravane de missionnaires qui devaient aller s'établir au Soudan, à Kita. Après deux mois de fatigues et de dangers, ils arrivent au but. Dès l'arrivée, il faut se mettre à bâtir ; le P. Marcot se fait maçon avec ses confrères.

Après les pénibles labeurs des premières installations, une série d'épreuves cruelles commença par la mort du P. Etienne Montel. Quelques mois après, c'était le tour du P. Guillet, supérieur de la mission. A la fin de 1890 , le Père Marcot lui succéda comme supérieur de la mission. Sous sa direction, l’œuvre de Kita prit un nouvel essor Des constructions nouvelles en briques et en pierres s'achevèrent rapidement.

Tout en poursuivant ses travaux, le P. Marcot envoyait fréquemment des relations détaillées sur son oeuvre. Le nombre des enfants rachetés de l'esclavage ou confiés à la mission allait atteindre la centaine ; il venait d'obtenir du colonel Archinard la promesse de nouveaux subsides et l'autorisation de faire appel à quatre religieuses de Saint-Joseph pour s’occuper de l’œuvre des jeunes filles, lorsqu'une mort soudaine et imprévue vint l'enlever à ses travaux et à l'affection de tous ceux qui l'avaient connu.

Il est décédé le 21 octobre 1891, il avait 33 ans.

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