Le Frère Bruno, Jean MENES,
1860-1954


Jean Ménès naquit le 27 février 1860 dans le bourg de Pleyben. Son père Yves était employé à la gare ; sa mère Marguerite Favennec aurait eu, dit-on, onze enfants, dont plusieurs ne vécurent pas longtemps, car Jean, l’ainé ne parlait que d'une sœur et de deux frères quand il entra dans la congrégation. Les parents eux-mêmes disparurent hélas trop vite, quand leur aîné n'avait que 16 ans. Trois ans plus tard, Jean, se souvenant que sa mère, de son vivant, avait exprimé le désir qu'il devienne religieux, vint de luimême se présenter au postulat de Langonnet, où il fit sa profession le ler octobre 1882 sous le nom de Frère Bruno. Il avait 22 ans.

Sa vie se résume en quelques mots. Sur le plan militaire, il fut exempté de service comme aimé de plusieurs enfants orphelins mais il dut assurer 3 périodes de 28 jours à Nantes comme infirmier. Sur le plan religieux, sa communauté fut l'Abbaye de Langonnet, sauf un séjour de 11 mois à Epinal. Tant à Langonnet qu'à Epinal, le F. Bruno fut réfectorier, caviste et organiste.

Le P. Didailler, supérieur de Langonnet, saura nous révéler le charme et la profondeur d'une vie aussi simple : " Bonne nature, douce, douée de finesse, où la modestie s'alliait parfaitement avec une réelle noblesse ; âme candide, droite, pleine de douceur, s'exprimant dans un regard aussi franc que vif et pétillant; caractère enjoué, toujours content, à l'image de l'évangile qui demande de faire face aux difficultés du jour présent seulement, sans se préoccuper du lendemain ; avec cela parfait religieux, régulier, serviable, pieux, tel fut Jean Ménès, en religieux Frère Bruno. Sa mort, à 94 ans, fut à l'image de sa vie, sans heurt, sans bruit, sans histoire. A l'édification qu'il nous donna à tous par sa piété et sa régularité, il ajoute désormais au paradis la force de sa prière, la puissance de son intercession. Nul doute que dans la vision béatifique Fr. Bruno ne continue encore à servir la cause de sa communauté et de sa congrégation.

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