Le père Antoine Jean-Paul MISS

Né : 13 janvier 1929 à Stotzheim (67)
Profès : 8 septembre 1949 à Cellule
Prêtre : 2 octobre 1955 à Chevilly-Larue
Décès : 18 mars 2021 à Wolxheim

AFFECTATIONS :
MADAGASCAR :
Marovoay (1956-1963 vicaire) ; Madirovalo (1963-1967 : curé) ; Marovoay (1967-1969 : curé) ; Andriamena (1969-1972 : curé) ; Tsaratanana (1972-1986 : curé. 1974-1975 : recyclage à l’Arbresle) ; Ambato-Boeni (1986-88 : curé) ; Mahabibo (1988-90 : curé). Marovoay (1990-1992 : curé). FRANCE : Allex (1993-1998 : économe). MADAGASCAR : Antananarivo (1998-1999 : formateur au Foyer Laval) ; Antanimalandy (1999-2007 : ministère paroissial). FRANCE : Wolxheim (2007-2021 : retraite)
Un an après son retour définitif de Madagascar, en octobre 2007, Jean-Paul a écrit, dans l’Écho de la Mission, un sympathique témoignage, intitulé « Le regard d’un ancien ». Un regard modeste, puisqu’il n’y parle pas tellement de lui-même, mais surtout de ses deux familles, celle de Stotzheim et celle de Madagascar. En voici quelques lignes : « En 1931, écrit Jean-Paul, le P. Eugène Wurry, mon oncle, arrivait à Madagascar, au vicariat apostolique de Majunga. J’avais alors deux ans. Dans ma tendre enfance, j’ai souvent entendu parler de ce pays de mission, et en particulier de Tsaratanana où mon oncle, décédé en 1951, a travaillé de 1935 à 1947. En 1956, me voici, à mon tour, au vicariat de Majunga, à la mission de Marovoay. [...]
En 1972, je monte à Tsaratanana, la mission où mon oncle Eugène avait œuvré douze ans. Entre-temps, mon cousin, Gérard Wurry, ordonné en 1962, rejoint Madagascar pour quelques mois seulement ; à la fin de son stage d’apprentissage de la langue, il se noie, le lundi de Pâques 1964. Il n’avait que trente ans ! En 1959, mon frère Antoine, religieux assomptionniste, arrive au diocèse de Tuléar pour un long service de quarante-quatre ans. Madagascar, une affaire de famille ? C’est un peu ça ! [...] »
Selon Jean-Claude Jaquard, « Jean-Paul a laissé un vivant souvenir à ceux qui l’ont connu là où il a servi. Pas très bavard dans les discussions superficielles et futiles, il aimait prendre la parole quand il s’agissait d’améliorer la vie de sa communauté et d’organiser la pastorale. Longtemps au service de l’économat, c’est lui qui, à Majunga, s’occupait de l’entretien de la maison du district et faisait le marché quotidien. Sans tapage, sa vieille 4L sortait souvent du garage pour permettre à la cuisinière d’avoir tous les légumes et épices dont elle avait besoin pour nous préparer de bons plats. »
Jean-Paul a connu plusieurs épreuves de santé. Ses toutes dernières années ont été assombries par une quasi-impossibilité de communiquer avec son entourage, une épreuve pour lui et pour ceux, parents, amis, confrères, qui avaient toujours apprécié sa jovialité et sa bonne humeur. Il aimait particulièrement la célébration de ses grands anniversaires ; c’était toujours l’occasion, pour une bonne trentaine des siens, de venir le rejoindre et le fêter à Wolxheim. Les Sœurs de Saint-Léon, le personnel, les confrères et les équipes médicales ont fait de leur mieux pour que, malgré la maladie et le confinement, ses dernières années ne lui soient pas trop pénibles.
Un confrère lui a un jour demandé ce qu’il avait apprécié le plus à Madagascar ; il lui a répondu sans hésiter : « La convivialité, la grande proximité des gens. Comme missionnaire, je me suis toujours senti pleinement accueilli. » Qu’à présent le Seigneur aussi l’accueille pleinement en son paradis !
Jean-Paul HOCH
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