Le Père Firmin MONTELS,
1875-1912.


Firmin Montels est né le 18 décembre 1875, à Sévérac-l'Eglise d'une laborieuse et chrétienne famille. Compatriote du R.P. Ségala et du P. Lacan, il eut comme ceux-ci, le bonheur de commencer ses études à l'ombre de Saint-Joseph, à Beauvais, sous la direction du Père Limbour. Après les avoir continuées à Seyssinet et à Mesnières, il entra au noviciat d'Orly, où il fit profession le 1- novembre 1899.

Travailleur méthodique, extrêmement consciencieux, sur chaque sujet d'étude, il faisait trois résumés successifs, dans trois camets différents pour bien garder en mémoire l'essentiel. Prêtre le 27 octobre 1901, il fut affecté l'année suivante à la Guinée française.

A son arrivée, il se fait un règlement que son supérieur trouve trop lourd, mais il n'en ôte rien. R s'astreint en particulier au chemin de croix quotidien, et chaque semaine à une heure d'adoration devant le Saint-Sacrement. En plus de l'apprentissage de la langue, il assure quatre heures d'enseignement chaque jour, et des catéchismes matin et soir, tout cela à des heures très précises.

Au bout d'un an, il est nommé à Boké, près de la Guinée portugaise. 11 y restera huit ans. Sous son impulsion, Boké passe de 15 baptêmes annuels à 70 et même 100 par an. Il parcourt aussi tout le Rio Nunez, ainsi que les villages du Bagata. Et chaque soir, il se consacre à la correspondance, pour parler de Dieu, encourager, conseiller...

Du 9 juin au 25 décembre 1909, il se repose en France, puis retrouve sa mission. Le 21 février 1912, il quitte Boké pour fonder; à quelque deux cents kilomètres, à la frontière du Sénégal et de la Guinée Bisau, une station en pays coniagui, dont il est nommé supérieur. Pendant que les Pères Reeb et Orcel s'improvisent maçons et charpentiers, le Père Montels court les villages pour le ravitaillement. En fin août, il doit s'aliter : une hémoglobinurie se déclare, la faineuse fièvre bilieuse ! Le 2 septembre 1912, il meurt dans la nuit, assisté du P. Orcel ; il avait 36 ans.

Il semble bien que le Père Montels ait offert sa vie pour sa mission d'Ourous. N'avait-il pas dit, avant de quitter Boké : "Si la mission du Kissi est si belle, c'est qu'elle a poussé sur une tombe : il faudra bien que le bon Dieu en fasse autant pour les pauvres Coniaguis."

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