Le Père Joseph MORVAN

Né: le 1er mai 1930 à Plouvien (29);
Profès: le 08 septembre 1951 à Cellule;
Prêtre: 07 octobre 1956 à Chevilly;
Décès: 13 juillet 2015 à Langonnet

AFFECTATIONS
: GABON:
Minvoul (57-67; vicaire); Oyem (67-77; vicaire Episcopal chargé de la Catéchèse) FRANCE: Paris (73-74; Recyclage ISTR) GABON: Makokou (74-77); Boué:(77-87; Curé); Libreville (87-97; Vicaire); FRANCE:<.b> Langonnet (1997-2015; Retraite)

Le Père Joseph Morvan, "Job", est né à Plouvien dans une famille d'agriculteurs. C'est lors d'un passage dans sa paroisse du P. Jean Kerjean, spiritain missionnaire au Gabon, que naît sa vocation. Il est conquis par l'ardeur et l'enthousiasme de ce missionnaire originaire de Brest. Il avait déjà un oncle qui était spiritain, le Frère Barnabé Joseph Morvan.
Job suivra le parcours classique de formation spiritaine de cette époque. En 1957, c'est le départ pour le Gabon, où il restera 40 ans. Il est d'abord à Minvoul, dans le nord du pays. Il apprend la langue Fang, langue qu'il maîtrisera très bien. Plus tard il apprend également l'Ikota. Cette aptitude en langue locale permit son intégration et la bienveillance des populations. Il eut droit à un nom fang, "Minko"; une marque d'adoption chez les africains. C'est la période des grandes tournées à pied, de village en village et pendant plusieurs semaines. Après Minvoul, il ira à Oyem où il sera chargé de la formation des catéchistes. Il le fera en langue locale. Il assure ce service pendant une dizaine d'années.
En 1977, Job est chargé de fonder une nouvelle paroisse à Boué, il sera comme il le dit: "chef de chantier". Job va devoir construire une église, un presbytère et une école, en prévision de l'arrivée du Transgabonais. Ce ne fut pas une sinécure et son dos en a pris un sérieux coup, quand il fabriquait des parpaings, transportait des cailloux et du sable. Pour se procurer des matériaux, c'était un filou. Sable et ciment étaient souvent livrés par des européens qui travaillaient sur le Transgabonais. Les habitants, très motivés, participaient financièrement au projet. Les dernières années de Job au Gabon se passeront au port d'Owendo à Libreville. Il a raconté sa vie missionnaire, une vie astreinte à des tâches matérielles en plus des spirituelles: "On est pauvre, alors on fait du petit commerce". Il se dira avec son humour habituel, directeur de la SOGABRICA (société gabonaise de briques catholiques) et il précisait que c'était évidemment les meilleurs parpaings !
Après une vie missionnaire bien remplie, Job arrive à l'abbaye de Langonnet. Les premières années, il peut encore rendre quelques services dans les paroisses environnantes, mais assez vite ses problèmes de santé s'accentuent. Il avait un réel talent pour raconter de très belles anecdotes de sa vie au Gabon qui nous intéressaient beaucoup, mais ces dernières années, avec les souffrances qu'il supportait, il n'avait plus goût à cela.
Je termine avec le témoignage d'un prêtre gabonais: "Parmi les missionnaires qui sont venus annoncer la Bonne nouvelle, Morvan Minko a une place particulière dans le cœur des fang, et nous ne t'oublierons jamais… c'était un fang nous sommes reconnaissants pour l'œuvre missionnaire qu'il a accompli au Gabon."
Nos prières l'accompagnent… Morvan Minko Kele Mvoghe!
Michel THOMAS
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