Le Père Antoine NANTAS,
1897-1960


Antoine Nantas est né le 27 octobre 1897 à St-Chamond, dans une famille pauvre d'ouvriers chrétiens. Ils étaient cinq enfants : deux garçons et trois filles. Antoine fit ses études primaires à St-Chamond, puis passa deux ans, de 1911 à 1913, à Lyon, à la Maîtrise de la Primatiale St-Jean. C'est là qu'il entendit Mgr Augouard, le 7 mars 1912, parler des missions de Brazzaville et de l'Oubangui. Enfant pieux et généreux, il décida de le suivre, et fut admis à Cellule en classe de seconde. Il termina ses études secondaires à Gentinnes, fit profession le 6 août 1917 à Louvain et compléta sa formation à Chevilly, où il fut ordonné prêtre le 30 octobre 1921.

De santé fragile, il fut affecté en Europe dans l'enseignement trois ans à Allex et deux ans à Gentinnes. Soutenant difficilement cette contrainte de tous les instants, désireux d'une activité pastorale plus extérieure, il obtint d'être affecté à la Martinique. Il y resta cinq ans : deux ans au secrétariat de Mgr Lequien et trois ans, de 1929 à1932, curé à Fort-de-France de la paroisse de Terres-Sainville. Certains paroissiens se plaignirent de trouver en lui plus de jeunesse poétique que de maturité pastorale... et se permettaient de publier leurs réflexions dans des articles de journaux...

Les années suivantes, le P. Nantas les passa en France, Délégué à la Propagation de La Foi pour la région de Paris. C'est en 1934 qu'il fut affecté à La Réunion, son véritable champ d'apostolat, où il mourut le19 août 1960, dans sa soixante troisième année.

Parti le 18 octobre de Marseille, il fut reçu à Saint-Denis par le Père Monnier, qui lui demanda quelques services extra-paroissiaux, lui permettant de s'acclimater et de connaître la mentalité des gens et les habitudes de l'apostolat locaL La visite du tour de l'île lui permit d'admirer la beauté du site et de prendre un premier contact agréable avec le clergé, régulier et séculier. Après quoi on lui fit l'honneur de prêcher le carême à la cathédrale de Saint-Denis.

A son arrivée, Mgr de Langavant, nouvel évêque de la Réunion, affecta le P. Nantas à la cure de La Possession. Il se fit de nombreux amis parmi ses 5.000 paroissiens. Il vit aussi arriver le P. Raimbault à la paroisse voisine de St-Bemard. Ils eurent d'excellentes relations. A la mort de l’ancien supérieur de Nossi-Bé, c'est le P. Nantas qui rédigea sa notice biographique, et la présenta sous le titre élogieux et mérité de Panégyrique, en tête du livret consacré aux études du P. Raimbault sur les plantes médicinales de la Réunion. Son second poste fut la paroisse de Sainte-Marie. Le troisième celui de Sainte Rose, tandis que ses amis les PP. Monerie et Barassin dirigeaient les paroisses de Bras-Panon et de St-Benoît. A Sainte-Rose, le P. Nantas eut à refaire l'ancienne église, et il y mit tout sa compétence. C'est dans le cimetière de Sainte-Rose qu'il repose, près de son église.

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