Le Père Désiré NOBLET

Né : 25/11/18 à St Marcel (56);
Profès : le 03/05/41 à Piré;
Prêtre: 18/06/44 à Cellule.

AFFECTATIONS :
MADAGASCAR:
Marovoay (45-50; pastorale); Maevatanana (50-52); Tsaratanana(52-54); France: Thiais (54-56; aumônier-prof); St Michel en Priziac (56-60; aumônier); Blanquefort (60-72; économe); 72-76; supérieur); MARTINIQUE: L’espérance (76-77; aumônier); FRANCE: Paris (77-78; Recyclage); Maison-Mère; (78-83; Éco. Provincial Cavimac); Langonnet (83-92; économe); Maison-Mère (92-93; repos); Langonnet (93-14; retraite.)

Désiré est né le 25 novembre 1918 à Saint Marcel dans le Morbihan, dans une famille de 5 enfants: Jeanne, Jean devenu prêtre diocésain, Marie, François décédé étant bébé et Désiré qui n’a que 12 ans au décès de son père. Études secondaires au petit séminaire de Ploërmel, 2 ans au grand séminaire de Vannes, noviciat spiritain à Orly en 1938-1939. Première profession religieuse à Piré le 3 mai 1941, trois années de théologie à Cellule, prêtre le 18 juin 1944. De Cellule, il rejoint Chevilly en 10 jours: marche à pied, stop etc… il venait pour y faire sa 4° année de théologie. C’est à cette époque qu’il a réussi à éviter le STO en se cachant pendant plusieurs mois. Un jour, il aperçoit sur la route une patrouille allemande: juste le temps de s’aplatir au fond du fossé; le groupe passe tout près sans le remarquer. Désiré y a vu la protection de son ange gardien auquel il a toujours fait confiance par la suite.
C’est enfin le départ en mission. Destination: Madagascar, diocèse de Majunga. Dans ses bagages, il réussit à faire passer un fusil «la chasse au crocodile», de mèche avec un douanier qui lui a conseillé de mettre une croix sur le colis pour éviter que le paquet ne soit ouvert. Séjour de courte durée puisqu’il n’y restera que 9 années, toutes consacrées au travail pastoral: sacrements, catéchèse, tournées de brousse. Puis c’est le retour définitif en France où il assurera plusieurs responsabilités. D’abord dans l’œuvre d’Auteuil pendant 23 ans: aumônier, professeur à Thiais de 54 à 56, aumônier à Saint Michel en Priziac de 56 à 60 où il s’investit dans l’aménagement d’un terrain de foot pour les jeunes. A Blanquefort, près de Bordeaux où il restera 16 ans. Il y sera successivement économe puis supérieur.
Chaque année Désiré regroupait pendant les vacances d’été une quinzaine de jeunes de la maison avec quelques-uns de ses neveux et nièces pour faire du camping à Arrens près de Lourdes. Le camp se prolongeait ensuite à Saint Marcel pour le plus grand bonheur de tous. Après Blanquefort, Désiré part en Martinique comme remplaçant d’aumônier pendant un an. Il revient à la Maison-Mère, où il commence par un recyclage, ensuite travail à l’économat provincial pour le service de la Cavimac. De l’économat provincial, Désiré est nommé économe de l’Abbaye de Langonnet où il œuvrera de janvier 83 à août 92. Pour se détendre, il s’adonnera à la pêche en concurrence avec le P. Pichon envieux de ses prises. Il réussissait même à attraper les truites à la main. Pendant 9 ans, il entreprend de reboiser le parc, ainsi que la plantation d’une vingtaine d’hectares de conifères. Une de ses joies avant de mourir a été de savoir qu’on reprendrait bientôt les travaux d’entretien de cette forêt. A la fin de son mandat d’économe, Désiré rejoint la rue Lhomond un an pour se reposer; en fait, c’était pour laisser le champ libre à son successeur. A l’âge de 75 ans, en octobre 93, il revient à Langonnet où il vivra encore plus de 20 ans. Dans les premières années de sa retraite il se montre encore actif, surtout dans l’entretien de la forêt et du parc. Même quand sa vue diminuait, il réussissait à manier la tronçonneuse. Puis ses forces ont diminué, la vue a continué à baisser. Mais il a toujours pu marcher et se déplacer seul. Sa détente quotidienne était la promenade avec Laika, la mascotte de la communauté.
Mais l’essentiel dans la vie de Désiré, c’est l’amour qu’il a su montrer aux siens et à tous ceux et celles qu’il a rencontrés au cours de sa longue vie. C’est cela qui est impérissable. C’est cela que Dieu veut faire vivre pour toujours.
Victor Blanchet
Page précédente