Le Frère Bertrand PAILLET,
1861-1937


Ce Frère, fils de Paul Paillet et de Renée Blot, né le 10 juin 1861 à La Lorinière dans la commune d'Argentré-du-Plessis, fut baptisé le même jour à l'église du bourg, où dix ans après il faisait sa première communion.

De sa jeunesse, nous ne savons rien ; mais, à 22 ans, il entre dans la congrégation des Pères de l'Immaculée- Conception de Rennes. Il y restera dix-neuf ans, sous le nom de F. Jean-Baptiste. A la loi de Séparation, ne voulant pas renoncer à sa vocation, il doit chercher gîte ailleurs, dans une autre congrégation religieuse.

Lors de son entrée chez nous, son ancien Supérieur général le presentait en ces termes : "Pierre Paillet, Frère Jean-Baptiste, des voeux perpétuels, est un excellent religieux, actif, débrouillard, médiocrement robuste, mais ne s'arrêtant jamais. Vous en ferez tout ce que vous voudrez, même un peintre en bâtiment."

Le 31 juillet 1903, Pierre Paillet entre dans la congrégation comme postulant, il fit profession le 19 mars 1905. Il avait alors 44 ans. Il fit ses voeux perpétuels en 1908. Il resta 25 ans à Chevilly, 8 à Langonnet, et dans les deux communautés il eut les mêmes fonctions à remplir: éclairage, réfectoire, nettoyage de la vaisselle.

Dans ces différentes charges, le F. Bertrand a mené une véritable vie d'union à Dieu, car il s'est toujours complu dans ses fonctions ; il avait même pour elles une véritable prédilection. Il n'a rien fait d'extraordinaire, rien que de petites choses, mais ce qu'il a fait, il l'a bien fait, et par là il a édifié les confrères.

Dans ses relations avec les confrères, il mettait en pratique cette devise : "Tout souffrir des autres, ne rien donner aux autres à souffrir. " Il aimait le silence; mais aux jours de colloquium, il aimait à rester à table, au réfectoire. Il n'était pas le dernier à se réjouir et à plaisanter ; c'était l'aimable confrère. Il avait grand soin de bien accomplir son travail : on ne le voyait jamais perdre un moment, et s'il avait quelque temps libre, il se trouvait du travail supplémentaire, il cirait les parquets, nettoyait les vitres ou coupait du bois.

Quelques mois avant sa mort il disait à un confrère : "Je demande au bon Dieu de m'en aller très vite ; je ne voudrais pas donner du travail à mes confrères, en restant malade." Pendant sa vie il avait si bien fait la volonté de Dieu, qu'à son tour Dieu fit la sienne et l'exauça. Il est mort en pleine activité d'une attaque d'apoplexie.

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