Le Père Jean-Baptiste PASCAL,
1856-1945


Il est né à Moriat le 10 décembre 1856. Ses parents l'envoyèrent au petit séminaire de Cellule, et il fut admis, en 1874, au petit scolasticat de la congrégation après trois années d'insistance. Ses professeurs diront de lui : "Esprit calme et froid" ; ou bien "Ce qu'il y a de saillant en lui, c'est l'uniformité de sa conduite dans l'observation exacte du règlement" ; le supérieur ajoutera : "C'est un enfant aussi parfait que possible". Seul défaut : une santé fort délicate. Il fut ordonné prêtre à Chevilly, le 20 septembre 1879.

Affecté en France, à Cellule, puis à Chevilly, économe et professeur, il ne tarda pas à cracher du sang. Sur l'avis du médecin, on l'envoya en Sénégambie, dont le climat convenait bien aux poitrines faibles. Le départ eut lieu le 5 novembre 1884.

Mgr Riehl installa le P. Pascal supérieur de Ngazobil, avec la charge du séminaire, du noviciat des Sœurs et du ministère en brousse du village païen de Ndianda. Puis il fut nommé vicaire général, sans avoir à quitter Ngazobil.

Le nouvel évêque Mgr Barthet voulut l'avoir près de lui à Dakar vicaire général, supérieur de la communauté, curé de la paroisse, confesseur et directeur de communautés religieuses, il devait encore accompagner l'évêque dans ses tournées. Au chef-lieu il prépara le synode du Vicariat qui suivit la retraite de 1893. En 1894, il fut chargé de se rendre à Rome pour y traiter des intérêts de la mission. En 1895, sa santé fort délabrée l'obligea à revenir en France. En 1896, Mgr Le Roy fut élu Supérieur général de la congrégation. Il garda le P. Pascal, dont la santé ne permettait pas un retour immédiat au Sénégal. Il lui confia la direction du noviciat de Grignon près d'Orly avec 70 novices. L'année suivante il le nomma supérieur de Chevilly et directeur du grand scolasticat. Il y demeura jusqu'en février 1898.

Mgr Barthet qui l'eut voulu comme son successeur au Sénégal, le fit d'abord nommer Préfet Apostolique de Saint-Louis du Sénégal. Le 21 mai 1898, le P. Pascal prenait possession de son poste. Mais sa santé ne lui permit pas de rester plus de six mois.

Revenu en France, il fut élu Conseiller général. Arrivé à Paris à Noël 1899, la maison mère fut désormais pour 26 années sa résidence de droit. Autant les 25 premières années de sa vie active furent variées, autant ces 26 années furent uniformes. Ses occupations furent pourtant multiples, car il se prêta à tous les services, à toutes les besognes. D'abord secrétaire particulier de Mgr Le Roy, il fut à différentes reprises correspondant attitré de certaines missions ou districts. Il fut aussi préfet général des études ; secrétaire général de novembre 1907 à juin 1909 ; il devint aussi occasionnellement supérieur de la communauté, aumônier du patronage de Sainte-Mélanie, chargé du séminaire des colonies, responsable de l'Archiconfrérie du Saint-Esprit ; aumônier des Sœurs de St-Joseph de Cluny, et des Sœurs du Saint-Esprit, etc, etc...

Après la vie active, où le P. Pascal se dépensa sans compter, vint pour lui le temps de la retraite : longue période qui dura près de 20 ans. Retraite laborieuse, car le Père ne se refusa à aucun service, malgré sa retraite pénible au milieu des infirmités. Il commença sa retraite à Paris et la termina à Langonnet, à dater de 1939. Il y est pieusement décédé le 27 février 1945, à l'âge de 89 ans.

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