Le Père Albert Pouget,
1913-1992


Né à Gentilly le 12 avril 1913, profès à Neufgrange en 1932, prêtre à Langonnet le 26 août 1939, Albert Pouget fut affecté au Sénégal et travailla à Saint-Louis, Kaolack, Thiès, Mont-Roland et Pandiénou. Revenu en France en 1979, il fut aumônier àNogent-sur-Marne, puis aux Orphelins d'Auteuil de 1981 à 1992.

Dans cette existence comblée, on peut distinguer trois périodes, chacune marquée par la présence d'un ange tutélaire qui contribua à l'éveil et à l'épanouissement des talents à lui accordés par Dieu.

* Enfance et formation (1913-1939) - Dans la banlieue parisienne, la famille transmet les solides traditions aveyronnaises où se développent son esprit méthodique allié à une fougue combative, sa sensibilité et une sorte de tendresse pour ses amis, qui débordait sur les faibles et les petits. Sa mère (qui ne mourra qu'en 1979 et qui ne cessera de correspondre avec lui) joua jusqu'à l'ordination, son rôle d'ange protecteur.

* Période sénégalaise (1940-1978) - A St-Louis, il se dépense tant, qu'au bout de six mois il passe à l'hôpital 80 jours, prolongés par six mois de convalescence. A peu près rétabli, il va à Kaolack, puis à Thiès, où il rencontre son deuxième ange, le P. Boutrais : le saint du pays Ndout, le vieux sage du Mont-Roland. Dans ce pays du Sahel le Père Pouget va vivre la Mission de ses rêves. Pendant 33 ans, il bâti;, il prêche, il baptise, il défend ses "brebis" avec une sorte de zèle farouche. Il finira par récolter dans la joie ce que lui-même, le P. Boutrais et tant de spiritains ont semé dans les larmes. Cependant sa santé s'altère. On le guérit d'une maladie en 1963 ; il traîne, sans soulagement possible, une arthrose des genoux... "Je suis un vieux cheval cagneux, comme ceux des paysans des environs", disait-il.

* Auteuil (1981-1992) - Pendant deux ans, il est aumônier à Nogent. Mais c'est à Auteuil qu'il rencontre son troisième ange. Ce ne sera pas Sainte Thérèse, mais le P. Brottier, son ancien de Saint-Louis du Sénégal. Avant d'en diffuser les écrits, il les recherche, ne laissant à chacun de ceux qu'il sollicite impérieusement que la consolation de s'être dessaisi d'une relique pour la bonne cause. Longtemps, grâce à ce qu'il a engrangé, le P. Pouget apportera sa contribution à l'Œuvre d'Auteuil, jusqu'à sa mort le 5 mai 1992.

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