Fils de sabotier, orphelin de père très jeune, Claude est confié à l’âge de 7 ans à l’oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil. Il fit sa scolarité à la maison Sainte Bernadette d’Audaux puis au Château des Vaux où il apprit plusieurs métiers dont celui de tour-neur. Nous savons tous combien Claude était habile de ses mains. Il savait tout faire. Les paroisses où il a exercé son ministère et les communautés spiritaines où il a vécu en ont bénéficié.

Claude entra ensuite au monastère bénédictin de Fontcaubault où il prit conscience que le Seigneur l’appelait à la vie religieuse et missionnaire. Il demanda à devenir spiritain et fit sa formation au séminaire des vocations d’ainés de Saint Ilan où il accueillit Charles Aubrée en 1965. Ce fut ensuite le premier cycle à Lyon puis la théologie au séminaire des missions de Chevilly Larue. Brillant organiste, Claude jouait aussi d’autres instruments et accompagnait avec beaucoup de talent toutes les célébrations liturgiques de la communauté.

Affecté au diocèse de la Martinique, Claude est nommé vicaire à la paroisse du Lorrain où il eut à coeur de promouvoir l’action catholique dans le monde rural.

Puis il devint curé de Saint Luce et du Vauclin avec la charge d’aumônier de la mission de la mer. Il s’investit énormément dans l’accompagnement des marins-pêcheurs.

Rappelé en France 1994, il fut supérieur de la communauté de Piré. Tout en y accompa-gnant fraternellement ses confrères, Claude était totalement inséré dans le ministère pastoral, rendant de nombreux services aux curés des paroisses du doyenné.

En 2000, il demanda à revenir en Martinique et souhaita devenir aumônier de la maison de l’espérance où il resta une année. En octobre 2001, Mgr MARIE SAINTE lui confia la paroisse du Diamant. Simple, accueillant, disponible, non dénué d’humour, Claude se fit proche des paroissiens et des jeunes auxquels il apprenait à travailler manuellement avec le souci de les former au travail bien fait.

Depuis deux ans, sa santé s’altérait. A 75 ans, il prit la décision de remettre sa charge pastorale à Mgr l’archevêque et de rentrer pour sa retraite dans une communauté spiri-taine en France. Il avait déjà pris son billet d’avion pour le 28 Août quand, après la Pen-tecôte, la maladie nécessita son hospitalisation. Son état général, malgré des soins ap-propriés se détériora très rapidement. Il prit conscience que le rendez-vous définitif avec le Seigneur serait proche et demanda aux médecins et à ses confrères spiritains de pou-voir rentrer au Diamant. A l’aube du vendredi 22 juin, il s’en allait rencontrer le Père.

Tous ceux qui ont approché Claude garderont de lui, le souvenir d’un prêtre simple, généreux, sans artifices, aimant la vie et les gens et lutteur face aux épreuves de la vie. Qu’il demeure pour toujours dans la joie avec son Seigneur et qu’il intercède pour nous auprès de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et du Bienheureux Daniel Brottier.