Le Père Alexis QUENET,
1909-1974


Fils de marin pêcheur, Alexis Quénet naquit à Guilvinec, le 11 septembre 1909. En 1930, durant son noviciat, il raconta l'origine de sa vocation : "Dans mon enfance, rien ne laissait pressentir en moi le prêtre, et à me voir vivre comme tous mes camarades, mes parents eux-mêmes ne pouvaient soupçonner qu'un jour je pus aspirer à la vie sacerdotale et religieuse. Cependant, à 13 ans, alors que le moment était venu pour moi de prendre la mer, comme mon père, je montrai que j'aurais volontiers laissé le métier de marin-pêcheur. Que faire alors ? Un de mes camarades, élève dans une école apostolique, m'avait écrit sa joie de vivre sa vie de petit scolastique. Sans trop savoir à quoi je m'exposais, je demandai au vicaire de ma paroisse de me diriger vers un de ces établissements. Il accepta, et au passage d'un Père spiritain je fus inscrit pour Langonnet où je me rendis en septembre 1922. Je m'étais laissé conduire à l'aveugle, mais le bon Dieu lui dirigeait tout, et c'est fort de cette vérité, et un peu aussi de mes dispositions actuelles, que j'ose aujourd'hui, Monseigneur et Très Révérend Père, vous demander la faveur de prononcer mes premiers voeux dans la Congrégation. "

Prêtre le 6 octobre 1935, il part pour le Sénégal en 1936. Affecté à la mission de Thiès jusqu'en 1946, puis à Dakar au Sacré-Coeur, il est d'abord économe de la communauté, puis curé du Sacré-Cceur jusqu'en 1950. De 1950 à 1953, il est le supérieur religieux des spiritains du Sénégal et de la Mauritanie.

Sa santé l'oblige à rentrer en France ; et il est de 1953 à 1954 supérieur de la maison provinciale rue des Pyrénées, puis de 1954 à 1957 directeur du grand séminaire de Chevilly.

De 1957 à 1959, il retourne au Sénégal et y rend de multiples services malgré sa mauvaise santé.

En 1959, il rentre définitivement en Europe, passe quelque mois à se soigner à Montana (Suisse), et est nommé supérieur de la communauté du noviciat de Cellule où il sera de 1960 à 1966.

Aumônier des Soeurs spiritaines à Chantenay de 1966 à 1968, il devient ensuite aumônier à l'Orphelinat du Vésinet jusqu'en 1973.

Durant toute sa vie, ses relations épistolaires avec le Père Marcel Martin, ami depuis le noviciat, fut pour lui un soutien et un rayon de soleil dans ses nombreuses difficultés de santé.

Sentant ses forces diminuer, il se retire à la maison de Langonnet où il ne reste cependant pas inactif. C'est au cours d'une retraite qu'il prêchait à ses confrères qu'il dut être hospitalisé. Il est décédé quelques jours plus tard le 5 août 1974. Il avait 65 ans. Il repose à Guilvinec au cimetière de sa paroisse familiale.

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