Frère Marcel RABINE
Décédé à Bain de Bretagne (35) le 5 avril 2003, à l'âge de 60 ans.
Né : 27/2/43, Pipriac (35). Profès : 21/9/61, Piré.

AFFECTATIONS :
FRANCE : Chevilly (61-62) ; service militaire (62-64) ; Chevilly (64-65) ; Saint Ilan (65-66) ; Maison Mère (66-70).
CAMEROUN: Mbandjock (70-75).
FRANCE : Chevilly (CERM, 75-77) ; Cholet (77-78, famille) ; Vanves (78-81) ; Château des Vaux (82-85) ; St Michel en Priziac (85-92) ; Piré (92-99) ; Pipriac (99-203).


En choisissant par avance la parabole du serviteur en tenue de service pour la messe de ses obsèques, le Frère Marcel RABlNE avait voulu résumer ce que signifiait son engagement spiritain : avec ses frères, être disponible pour la mission. Il l'a fait sans bruit, humblement, pour une majeure partie du temps en France, dans différents services communautaires et à la Fondation d'Auteuil, mais aussi au Cameroun.

Mais, faut-il le préciser, la vie n'a pas été facile pour lui. Elle ne lui a pas permis d'exprimer totalement et sereinement ce qu'il portait comme un trésor caché, cette volonté d'annoncer la Bonne Nouvelle. Un fort sentiment d'inutilité l'habitait et cela lui était devenu insupportable. Curieusement, c'est à Pipriac, dans les deux dernières années de sa vie, qu'il a pu déployer toute sa mesure, en assurant un service pastoral en fonction du temps dont il disposait. La population, nombreuse, a su témoigner sa reconnaissance lors de la sépulture.

Tant les épreuves familiales qui ont jalonné sa vie que la maladie chronique qui minait sa santé ont pesé sur son moral et diminué son activité. Tuteur d'un neveu handicapé, Marcel essayait de ne pas se départir de cette lourde responsabilité. II s'en acquittait comme d'une mission reçue. Certains week-ends il accueillait son neveu en communauté, ou il le remettait dans l'ambiance de la maison familiale. Tout cela n'allait pas sans tiraillements compréhensibles, mais les confrères ont cherché à l'aider au mieux. On ne peut que deviner alors l'immense peine que Marcel a ressentie lorsque son neveu est décédé subitement en 2002.

Peu de temps après, la maladie implacable a repris ses droits : très rapidement elle a terrassé Marcel. A Bain de Bretagne, où il était hospitalisé, il avait compris qu'il vivait sa dernière étape. Avec l'aide du Père Yves Bleunven, il s'est préparé à vivre le grand passage pour trouver enfin la paix et le repos promis au serviteur en tenue de service.
Christian BERTON