Père RALLU Léon
Décédé le 3 janvier 2003 à Chevilly-Larue, à l'âge de 81 ans.
Né : 1/09/21, Champsecret (61). Profès : 29/09/40, Piré. Prêtre : 1/07/45, Chevilly.

AFFECTATIONS :
CENTRAFRIQUE : Bangui (46-55) ; Crampel (55-59) ; Bangui (59-61) ; Sibut (61-62) ; Grimari (62-64) ; Bangui (64-69).
France : Paris (69-70, recyclage).
LA REUNION : Saint Denis (70-71) ; La Source (71-81) ; Chaudron (81-88) ; Rivière des Galets (88-99).
France : Chevilly (99-2003).


Fils d’une famille de huit enfants dont le père était instituteur libre en Normandie. En ce temps là, la profession ne fournissait pas toujours le nécessaire à une telle famille. Mais le papa sut faire face, et Léon put répondre à l’appel du Seigneur à la vie religieuse et missionnaire. Celle-ci commence pour lui à Bangui. Il fut d’abord directeur des écoles catholiques du pays, chargé également des mouvements d’action catholique de l’enfance, les cœurs vaillants - âmes vaillantes, et de la légion de Marie. En 1951, Le Père Rallu en devient le premier directeur du cours normal qui forme des ‘moniteurs’ pour les écoles des Missions qui commençaient à se développer et d’un collège secondaire à la Mission St Paul des Rapides. En 1955, les Frères Maristes remplacent les spiritains au cours normal et au collège. Léon va alors à Crampel (aujourd’hui Kaga-Bandoro). Il vit là avec un prêtre centrafricain. Il est chargé des communautés chrétiennes échelonnées sur les « pistes de brousse ». Sa santé se détériore alors qu’il se trouve à Grimari. Après un séjour pour soins en France, il se retrouve en paroisse à Bangui. Il terminera son séjour en Centrafrique par là où il avait commencé, à la cathédrale de Bangui.

Après un an en France pour se recycler et pour « se refaire spirituellement, théologiquement et physiquement », une deuxième étape de sa vie commence à l’île de la Réunion, une étape qui durera près de 29 ans. Le ministère qu’il aime va prendre tous ses instants. Il travaillera dans cinq ou six paroisses différentes. Il pensait terminer sa vie sur place, soignant un cancer de la prostate par radiesthésie et magnétisme. Mais vaincu par l’âge et surtout par une perte de plus en plus marquée de la mémoire, il rentre en France, à Chevilly. Le 1er janvier dernier, suite à une malencontreuse chute, il est conduit à l’hôpital où il décédera trois jours plus tard.

Léon jouissait de véritables qualités d’organisateur et d’animateur. Missionnaire actif, proche des jeunes et efficace. Il avait un côté artiste, il était notamment doué pour le dessin. Sourcier, il a fait construire des puits dans de nombreux villages en Centrafrique. Il avait aussi des qualités humaines qui faisaient de lui un homme affable, amical, fraternel, accueillant à chaque personne. Il aimait la vie de communauté et a regretté de n’avoir pas trouvé à la Réunion « la fraternité spiritaine de l’Afrique ». Il laisse le témoignage d’une vie donnée au Seigneur et à ses frères.
André Robert