Le père Adrien REMY

Né : 12 avril 1922 à Montereau-Fault-Yonne (77)
Profès : 05 septembre 1943 à Piré-sur-Seiche
Prêtre: 03 octobre 1948 à Chevilly
Décès: 24 décembre 2020 à Chevilly-Larue

AFFECTATIONS :
CAMEROUN :
Sangmélima (1949-1950 : directeur d’école primaire) ; Makak (1950-1957 : pro-fesseur et aumônier au Collège Sacré-Coeur) ; Bonepoupa (1957-1967 : fondateur et directeur du séminaire) ; Makak (1967-1976 : professeur et aumônier au Collège ; 1972-1976 : aumô-nier des Clarisses). FRANCE : Paris (1976-77 : recyclage). CAMEROUN : Ebolowa (1977-83 : directeur du séminaire) ; Douala (1983-1987 : professeur et père spirituel au séminaire) ; Ma-kak (1987-1989 : aumônier des professeurs) ; Otélé (1989-2003 : professeur et père spirituel) ; Essos (2003-2005 : paroisse) ; Mbalmayo (2005-2017 : noviciat) ; FRANCE : Chevilly (2017-2020 : retraite).
Nous avons appris avec une vive émotion le départ vers le Père d’Adrien Rémy dans la nuit du 24 décembre dernier.
Comme il est sans doute clairement noté dans ses affectations, Adrien Rémy a passé l’essentiel de sa vie missionnaire au Cameroun et notamment dans la formation. Il aura donc contribué à la formation de plusieurs générations de Camerounais, parmi lesquels une bonne partie de l’élite dirigeante actuelle de notre pays. Quand on lui de-mandait pourquoi le pays allait si mal, alors que beaucoup de nos gouvernants étaient passés par les séminaires, il répondait avec un air jovial mais pas sans gravité : « L’Église leur a appris à servir, et les sectes leur ont appris à se servir. » Sacré Adrien !
Il aura aussi participé grandement à la formation du clergé camerounais à travers ses nombreuses années dans les séminaires (Ebolowa, Bonepoupa, Otélé...). Il est rare de rencontrer un prêtre entre Douala et Yaoundé, Ebolowa et Bertoua qui ne connaisse le père Rémy et qui ne soit prêt à vous raconter une de ses facéties.
Tous, que ce soit dans la vie civile ou la vie religieuse, Adrien nous aura marqué par sa simplicité, la force de ses convictions, sa joie, son esprit moqueur et son grand amour pour Libermann, Élisabeth de la Trinité, la Petite Thérèse, Charles de Foucauld et autre saint Dominique ; sans oublier bien sûr le grand saint Hilaire de son Poitiers natal qu’il nous faisait boire à grande gorgées !!!
Au Cameroun, Adrien était connu de beaucoup. Cela avait quelques avantages. Par exemple, il voyageait très souvent en auto-stop. Car, une fois au bord de la route, il était presque toujours reconnu par l’un de ses anciens élèves ou le fils ou la fille de l’un de ses anciens élèves. Et quand on lui demandait s’il ne se mettait pas en danger en voyageant ainsi, il répondait d’un air moqueur : « J’ai plusieurs avantages : je suis vieux, je suis prêtre et je suis Blanc… »
Nous nous réjouissons qu’Adrien Rémy ait bénéficié d’une relative bonne santé jus-qu’à sa mort, malgré son grand âge, lui qui remportait encore des compétitions de na-tation à plus de quatre-vingts ans comme en ce fameux 11 février 2011 à Mbalmayo…
Son souhait aurait été de mourir au Cameroun et d’être inhumé dans cette terre qu’il a aimée. Mais peu importe où l’on meurt et où l’on est enterré. Ce qui importe c’est de bien mourir après une vie bien remplie en Jésus Christ !
Adrien, « père Zoum ! Zoum ! », entre maintenant dans la joie de ton Maître et ne nous oublie pas !
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