Père Alexis RIAUD
Décédé à Chevilly-Larue le ler janvier 2002, âgé de 99 ans.
Né: 07/10/02, Les Fougerets (56) ; Profès : 08/09/25 à Orly; Prêtre : 29/07/28 à Rome.

AFFECTATIONS :
FRANCE : Mortain (29-39, professeur de philo) - Langonnet (39-45, directeur du scolasticat).
CANADA: St Alexandre (45-50, professeur de philo) - Lac au Saumon (50-51, aumônier).
FRANCE : Paris (50-83, Archiconfrérie du St Esprit) - Chevilly (83-2002, retraite).


Alexis Riaud est né dans une famille très chrétienne. "Dès mon plus jeune âge, dit-il, le Seigneur m'a attiré à lui. Jamais je n'ai envisagé sérieusement d'autres destinées que d'être prêtre. " A 11 ans, il entre au petit séminaire de Montmorillon. A la lecture des lettres de Mgr Augouard, un grand désir d'être missionnaire l'envahit. A 16 ans, il prend la soutane. Pendant son service militaire, au cours d'un pèlerinage à Lisieux, il découvre Ste Thérèse, qui marquera profondément toute sa vie sacerdotale.. En 1924, il entre au noviciat spiritain, fait ses études à Rome où il est ordonné en 1928.

Nous pouvons diviser la vie du Père Riaud en trois grandes périodes:

- Lui qui avait rêvé de partir au grand séminaire de Yaoundé, le voici nommé professeur de philosophie : d'abord à Mortain, puis à Langonnet et enfin au Canada.

- Dès 1952, il lance une petite revue "La dévotion au Saint-Esprit" qui deviendra plus tard en 1975 "Esprit-Saint". Il édite un manuel, toujours demandé, de textes de prières au St Esprit, et ne cesse de publier des ouvrages pour soutenir la dévotion au St Esprit. Le plus demandé, aujourd'hui encore, est "L'action du Saint-Esprit dans nos âmes". L'action la plus profonde du Père Riaud a peut être été son souci de faire naître ou de soutenir de nouveaux groupes spirituels consacrés au St Esprit : des Fraternités du St Esprit ont été érigées aux Antilles, au Canada, au Bénin, etc.
A Paris, il a accompagné les Servantes du St Esprit et de Jésus prêtre, les Oblates du St Esprit. "Par la parole et par la plume, je me suis efforcé d'approfondir et de propager le culte dû à l'Esprit-Saint sans lequel nous ne pouvons rien faire.

- En 1983, Chevilly l'accueille pour une retraite active où il continue ses travaux. Chaque jour, il célébrait l'Eucharistie à l'infirmerie, visitait les malades et les réconfortait jusqu'au jour où, n'y voyant plus, il céda sa place. Jamais une plainte, toujours le sourire : il rayonnait la paix. A ses soixante ans de sacerdoce dans sa paroisse natale, il déclarait : "Je tiens à témoigner que jamais, ne fusse qu'un instant, je n'ai regretté de m'être donné à Dieu sans réserve." Pour tant de bienfaits, pour ce siècle de vie donnée, rendons grâce au Seigneur.
Jean Savoie