Monsieur François SAVOUREL, Associé

Décédé à Saverne le 30 août 2009, âgé de 73 ans.
le 20/11/36, Saint Dolay (56). Mariage le 168/60 en Algérie (4 enfants). Veuf depuis 2001. Associé spiritain depuis le 21 novembre 2004.

Laïc missionnaire au Cameroun (1963-1969). Directeur d'un foyer de jeunes travailleurs à Clichy (1970-1972). Directeur d'un foyer pour handicapés mentaux adultes (1973-1985). De 1985 à 1989, une polynévrite l'oblige à arrêter, il se forme alors à l'informatique. De 1990 à 2000, enseignement de l'informatique à des adultes. Depuis 2004, il résidait à la Maison Mère comme gestionnaire de la revue Pentecôte sur le Monde.
Au cours de l’année 2003, je voyais passer, de temps à temps, à la rue Lhomond, celui que l’on présentait comme un ancien de Saint-Ilan , spécialiste en informatique, conseillant ou dépannant volontiers tel confrère ou tel service. Assez rapidement, le bruit avait couru que l’informaticien pensait s’engager dans la Congrégation comme associé. En 2004, François devient résident à la Maison Mère ; il assure la gestion de Pentecôte sur le monde. Le 21 novembre de cette même année, il s’engage comme associé spiritain.
Je garde de lui le souvenir d’un homme qui appréciait l’écoute et la convivialité. Il avait besoin de se dire ! Il parlait volontiers de sa famille. A mots couverts, il laissait entendre qu’il avait beaucoup souffert - et qu’il souffrait encore - du décès de son épouse.
François avait trois sujets de prédilection : l’Algérie et son engagement pour la promotion humaine, son séjour de six ans au Cameroun consacré à l’audio-visuel et, bien sûr, l’informatique. De sa fonction de directeur d’un foyer de jeunes travailleurs et d'un foyer pour adultes handicapés mentaux, François parlait très peu. Était-ce pour ne pas raviver la souffrance d’avoir dû arrêter cette activité en 1985, suite à une polynévrite ? Il mettra à profit ce temps de repos forcé pour se perfectionner en informatique, matière qu’il enseignera à des adultes, quasi bénévolement, de 1990 à 2000. François avait la fibre socio-éducative.
Dans sa jeunesse, il avait envisagé de devenir Frère spiritain. Puis, sur les conseils d’un confrère qui le jugeait apte au sacerdoce, il avait passé un certain temps à Saint-Ilan. Il sera un membre très actif de l’Amicale des Anciens qui bénéficiera largement de ses compétences d’informaticien.
Toute sa vie, François était resté fidèle à son idéal de jeunesse : le service. Il avait pris des responsabilités dans sa paroisse et dans le diocèse. Arrivé à l’âge de la retraite, il entendait encore servir en aidant la Congrégation, par l’informatique spécialement, à la revue Pentecôte sur le Monde et à l’économat provincial.
Lors des rencontres d’associés spiritains, François avait découvert Saverne. Il aimait y venir pour quelques jours de détente. Que s’est-il passé exactement ce dimanche 30 août, vers 9h30, au bord du canal de la Marne au Rhin pour qu’il tombe à l’eau et se noie ? Dieu seul le sait, lui qui a invité son enfant à entrer définitivement dans la Lumière sans déclin.
Charles Distel
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