Le Père Dominique SCHAFFNER,
décédé à Brazzaville, le 30 décembre 1890,
à l’âge de 44 ans.


Dominique Schaffner était né à Winkel (Haut-Rhin), le 22 mai 1856. Entré comme scolastique à Notre-Dame de Langonnet, le 16 juillet 1872, il fit profession à Chevilly, le 24 août 1879.

Après sa profession (24 août 1879), il fut envoyé comme professeur au collège de Pondichéry. Lors de la suppression de cet établissement (août 1887), il fut placé au nouvel établissement de Castelnaudary, que la congrégation venait d’accepter. Mais depuis longtemps, il désirait être envoyé en mission. En 1889, il en fit de nouveau la demande au T. R. Père. Celui-ci, après la retraite de 1889, il l’envoya au Congo français. Là, le P. Schaffner fut placé à la station de Brazzaville.

« Ma première impression en arrivant ici, écrivait-il un mois après, fut celle d’un véritable étonnement à l’aspect de toutes les cultures et surtout des constructions. Certes, nos pères n’ont ménagé ni leur temps, ni leurs peines… J’ai été chargé de la direction de quelques enfants qu’on a rachetés. Je tâcherai d’en faire des chrétiens, en m’acquittant de mon mieux de ma nouvelle charge » (Lettre du 1er décembre 1889).

Hélas ! le bon père ne devait pas longtemps prodiguer son zèle à ses chers petits Noirs. Le bon Dieu, sans doute, le jugeant mûr pour la récompense, l’appelait à lui un an après. Voici en quels termes le P. Schmidt faisait part au T. R. Père de ce décès :

« C’est le jour de Noël que le cher P. Schaffner fut atteint de la fièvre bilieuse qui devait le conduire à la tombe. Le médecin appelé aussitôt essaya d’enrayer le mal au moyen de remèdes énergiques, tels que vomitifs, purgatifs, injections de quinine, etc. Tout danger paraissait conjuré dès le deuxième jour de la maladie. Le cher père commençait à prendre quelque nourriture, et tout le monde le croyait en pleine convalescence. Mais, hélas ! il en fut bien autrement.

Le lundi 30 décembre, pendant que le cher malade prenait son déjeuner en s’entretenant avec le P. Rémy, il fut pris d’un nouvel accès de fièvre qui l’emporta en quelques minutes. -
Georges Schmitt - BG, t. 16, p. 59.

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