le Père Martin Scheer

Né : 19 Avril 1940 à Saint Maurice (67)
Profès : 08 septembre 1959 à Cellule
Prêtre: le 27 juin 1967 à Blotzheim Décès: 21 mai 2020 à Strasbourg

 AFFECTATiONS:
CONGO-BRAZZAVILLE : Makoua (1968-1971 : Econome - Professeur) ; FRANCE : Haguenau (1971-1975 : Professeur) ; CONGO-BRAZZAVILLE : Ouesso (1976-1979 : Mission Pastorale) ; FRANCE : Blotzheim (1979-1980 : Professeur) ; Strasbourg (1980-1983 : Foyer des jeunes) ; Région-Est, Hangenbieten (1983-1992 : Ministère Paroissial) ; Lingolsheim (1992- 2016 ; Ministère Paroissial, curé) et Schimeck (2016-2020 : Retraite).
  La prière était au cœur de la vie de la famille de Martin. Les parents donnaient l’exemple. Deux grands frères étaient déjà en formation spiritaine : Jean et Pierre. Martin, n’a pas eu de mal pour suivre le même chemin, ayant entendu les mêmes appels et vivant dans la même ambiance de foi. Dès l’âge de 10 ans, il est à Blotzheim, élève sensible et timide. Après Saverne, c’est le noviciat en Auvergne où Martin est admis à faire profession religieuse. Son frère Pierre vient d’être ordonné prêtre et s’apprête à partir pour le Congo. Le grand frère Jean est au Cameroun depuis dix ans ! Pour Martin la formation continue à Mortain et à Chevilly. Son jeune âge lui vaut d’être nommé surveillant à Blotzheim. Comme militaire il fait la Coopération au Congo, au Séminaire de Makoua où il retrouve son frère Pierre. A la fin des études de théologie et après son ordination à Blotzheim, heureux, il repart pour le Congo, à Makoua comme économe et professeur. Il est doué pour enseigner et a toujours porté le regret de n’avoir pas pu faire une licence d’enseignement. En 1971, il est rappelé en France (une rupture difficile à vivre pour lui) pour devenir professeur de français à Haguenau au collège des Pères des Missions Africaines. En 1976, il repart au Congo pour une insertion pastorale à Ouesso. Il y a peu de chrétiens et Martin a l’impression de perdre son temps, il est découragé. En 1977, le jour de l’assassinat du Cardinal Biayenda, l’église de Ouesso est saccagée et pillée. Cela précipite son retour en France où il est nommé comme professeur à Blotzheim, puis appelé au Foyer St Paul à Strasbourg. Avec les jeunes étudiants, Martin vit de belles années et se propose pour des ministères de remplacements en paroisse. De 1992 à 2016 à Lingolsheim, Martin s’épanouit. Il a trouvé le lieu et les moyens pour exprimer ses qualités d’animateur de jeunes.
C’est un homme d’ordre et d’organisation. Il sait faire selon les perspectives de Vatican II et organise des équipes de laïcs. Les bulletins paroissiaux « Vivre ensemble » et « Contact » sont le reflet des multiples animations dans la paroisse. Doué pour la musique, il prend un soin particulier pour tout ce qui est musique et chant. Son émotivité a pu, à l’occasion, le rendre parfois rude, voire abrupt. Mais Martin avait grand cœur. Attentif, cherchant à faire plaisir, simple et proche il est aimé et apprécié là où il a vécu. Une paroissienne de Lingolsheim témoigne : « Père Martin restera toujours un prêtre proche de ses paroissiens. Il a su réconforter et pardonner. Toujours disponible et toujours accueillant. »
En mai 2008, le cancer s’installe, il est vécu avec sérénité, courage et espérance. En 2016, l’heure de la retraite le fait opter pour Schirmeck où il reste toujours actif selon ses forces. A Schirmeck, Martin a fêté les 50 ans de sacerdoce le 25 juin 2017, comblé par l’estime de tous.
C’est en ce temps de l’Ascension que Martin a quitté ses amis pour rejoindre la vie en Dieu, avec tous ceux qui l’attendent.
Louis GUTH

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