Le Père Nicolas SCHMAUCH
décédé à Antibes le 27 mars 1992, à 74 ans


Né: 27.06.17, à Lemberg (Metz). Profès : 08.09.36 (Orly); Prêtre : 04. 07 43 (Chevilly). Ministère : France : Ste-Florine (44-45, intérim). MADAGASCAR (Majunga-Mahajanga) : Mdevatanana (4547);'Mitsinjo (47-59); Namakia (61-66); Madirovalo (67-83); Mahajanga (85-88). Retraite : Vence (88-92).

Le Père Nicolas Schmauch fit son apprentissage de missionnaire à Maevatanana avec un vétéran, le P. Guellé. Au bout de deux ans, il fut envoyé fonder Mitsinjo, en pays sakalave. Tout était ' faire et il le fit. En une année surgirent deux belles constructions de pierre, une maison et une église, solides, a sa ressemblance d'homme trapu. Rapidement il y joignit une école et une maison pour les Soeurs.

Malgré sa carrure le P. Schmauch avait une santé fragile. Il dut par deux fois recourir à des séjours en Europe pour se remettre sur pied. En 1960, il ne retourna pas a Mitsinjo. Il fut affecté à Namakia, en plein centre d'une entreprise sucrière dirigée par des Européens. Il passait des paysans de Mitsinjo à des familles d'ouvriers liées a l'usine et vivant à son rythme. Naturellement, il rayonna dans les environs où sont disséminés des villages de planteurs de canne et de riz et quelques îlots sakalaves. Il réorganisa la visite des familles, les catéchismes, la liturgie et le ''status animarum" qu'il tenait méthodiquement. A Madirovalo, à partir de 1967, il poursuivit sa pastorale personnelle, plus sévère et exigeante qu' "évolutive", surtout pour l'admission aux sacrements.

En 1983, atteint de la lèpre, il fut soigne et "blanchi" à l'hôpital St-Louis à Paris. Mais, soumis à un traitement permanent, afflige d'une vue défaillante, travaillé par l'arthrose, il fut reçu en 1985 à Antanimalandy où il rendit encore de multiples services à l'économat, à l'accueil, en paroisse, auprès des religieuses.

Cependant, en 1988, septuagénaire, il se convainquit de l'opportunité d'une retraite. Il se replia à Vence, où il avait déjà séjourné pendant une convalescence.

Là, comme à Madagascar, il se montra attentif, causeur, voire taquin, tout en gardant une réserve silencieuse ou narquoise, quand il n'était pas d'accord avec les propos de l'entourage. A l'occasion pourtant, il lui arrivait de donner son avis, avec force et netteté, de sa voix de basse, mâle et posée.
Repris du P. Roland BARQ_

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