Le Père Paul SCHOUVER
décédé a Wolxheim, le 14 août 1989, à l'âge de 77 ans


Paul Schouver naquit le 25 décembre 1911, à Meisenthal (Moselle). Études à Neufgrange et Saverne, ou il reviendra comme professeur en 34-36. Il quitte Chevilly en 1939 pour Dakar.

Ses qualités intellectuelles et pédagogiques, son désir personnel aussi, le poussaient vers l'enseignement au petit séminaire de Ngasobil: les autorités décidèrent qu'il serait vicaire à la mission de Diohine. Il se mit au travail et son premier souci fut l'apprentissage de la langue sérère, qu'il assimila d'ailleurs avec une facilité déconcertante.

Il échappa à la mobilisation, à cause des premiers symptômes de la maladie qui allait le faire souffrir toute sa vie et finalement l'emporter : l'arthrose.

Il se donne à fond à sa mission : il donne un enseignement très sérieux aux jeunes gens de l'école de la Mission ; il évangélise ; il exerce un ministère sacerdotal "ordinaire" auprès de adultes de toutes les classes.

Il avait aussi la charge d'apprendre la langue aux jeunes missionnaires il le fit avec beaucoup de doigté, de finesse, de fermeté aussi, car, sans connaissance suffisante de la langue, il n'y a pas moyen de travailler utilement.

Le séjour à Diohine du Père Schouver, comme vicaire, puis comme curé, se prolongea jusqu'en 1967. Une des récompensés de son travail, fait dans la patience et la persévérance, (dans la souffrance aussi, car son mal ne cessait de s'aggraver), fut de voir grandir les "filles de Diohine" - les missions qui furent fondées ou relancées à partir de Diohine : Fatick, Diourbel, Bambey, Diaganiao, Thiadiaye, Niakhar...

En 1967, le P. Schouver devint aumônier du noviciat des FF. de St-Joseph, à Ngasobil, au bord de l'Océan. Mais le climat marin ne lui convint pas du tout. Il dut prendre un an de congé en France pour se soigner. Il revint, à Thiadiaye, ou il se consacra a la formation chrétienne des femmes et de la Légion de Marie. Il entreprit alors un grand travail de traduction des premiers livres de la Bible en sérère.

En plusieurs épisodes, la maladie le contraignit à prendre sa retraite. D'abord à Meisenthal, auprès de sa sœur Céline, jusqu'au jour où il dut s'aliter à Wolxheim et rendre à Dieu son âme, dans la confiance et l'abandon, le 14 août 1989.

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