Le Père Michel TRICLOT,
1904-1987


Au soir de l'Ascension, l'église de Coridon accueillait une foule nombreuse aux funérailles du Père Michel Triclot, décédé depuis quelques jours, le lundi 25 mai, à 82 ans. Son frère, le Père René Triclot, avait attendu que la famille (sept frères et sœurs encore vivants) puissent être représentés à la cérémonie.

A l'autel, le Père Lagogué, supérieur des Spiritains, était entouré de nombreux confrères européens et martiniquais, jeunes et vieux. Nombre d'entre nous avions connu Michel à l'école des missions d'Allex ou au scolasticat de Chevilly, et surtout en Martinique, sa première et unique obédience.

Pendant plus de cinquante ans, il a œuvré parmi nous, vicaire à la cathédrale, curé au Lorrain, à Redoute, sans omettre son passage très remarqué à la tête de l'œuvre de la Tracée : une des belles pages de sa vie sacerdotale, où il dépensa des trésors d'énergie et d'ingéniosité pour aider àla rééducation de jeunes "mal partis dans la vie".

Plusieurs d'entre eux étaient là pour manifester leur reconnaissance. Nous y ajoutons celle de l'Église, car "Celui qui ramène un pécheur du chemin où il s'égarait, lui sauvera la vie et couvrira une multitude de péchés " (jac. 5, 20).

Rappelons aussi que Michel Triclot avait, comme ses frères, des dons artistiques remarquables. De sa plume, de sa connaissance du créole, le journal La Paix a profité très largement. Ses croquis et dessins réjouissaient ses amis.

Ils étaient là, attentifs et priants. Le Père Théon, partant de l'évangile de l'Ascension, montra le rôle du témoin de Jésus-Christ. Les chants étaient dirigés par un ancien de la J.O.C. Un ancien scout animait la chorale. Et la foule retrouvait avec joie le grégorien... Tout le monde était unanime pour dire, penser, et prier : "Qu'il repose en paix. Dans la grande Paix du Seigneur 1" Abbé Gaston Jean-Michel

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