Le Père Jean TROADEC,
1909-1975


Fils d'Hervé Troadec et de Marie Jeanne Saillour, cultivateurs à Penfrat en Plougourvest, le Père Troadec naquit le 13 février 1909. Après ses classes primaires, il resta deux à la ferme pour seconder ses parents, et obtint d'eux de venir à 16 ans à Saint-Ilan à l'école des vocations tardives.

Profès en 1929, il fut envoyé deux ans comme enseignant à St-Pierre-et-Miquelon, où il donna pleine satisfaction. Prêtre en 1937 à Chevilly, il reçut son obédience l'année suivante pour les missions du Cameroun.

Reçu à Douala par Mgr Le Mailloux, il est adjoint au Père Pérono en décembre 1938, pour la formation d'une nouvelle mission à Logbikoy. En septembre 1939, les deux missionnaires sont mobilisés. Un abbé camerounais vient les remplacer. A leur retour, les Pères entreprennent la construction de la maison d'habitation définitive. Mais bientôt le P. Pérono, qui ne s'était jamais ménagé au travail, tombe malade et doit partir pour Douala. Il y meurt le 30 avril 1942. Le P. Troadec continue seul. Pendant quelques mois, le Frère Materne lui tient compagnie et termine la case d'habitation. Après quelques mois de vie solitaire, le P. Troadec a de nouveau un confrère, le P. Paquette. Mais à Samba, le P. Gabriel Krummen-acker tombe malade : le P. Troadec doit assumer la direction de cette importante mission... On lui parle d'un intérim de six mois : il y reste trois ans. Le P. Troadec rentre alors en France. A son retour, il revient à Logbikoy et reste encore une année solitaire, jusqu'à l'arrivée d'un jeune confrère. La région avait été sérieusement travaillée, au point de vue apostolique, par le P. Pérono. Ces dernières années, le nombre des chrétiens n'avait pas considérablement augmenté. En 1947, lors de la fondation de la mission de Bisseng, 1.500 des paroissiens y ont été rattachés. Logbikoy gardait encore 53 postes de catéchistes, avec 3.494 chrétiens et 1.761 catéchumènes.

Revenu en France, le P. Troadec fut ensuite affecté à l'oeuvre de Misserghin en Algére et y resta dix années. Pour des raisons de santé, il dut prendre sa retraite à Langonnet en 1968, puis à Piré en 1970. Revenu à Langonnet en 1974, il devait y décéder le lendemain de son anniversaire le 14 février 1975, à l'âge de 66 ans.

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