Le Père Etienne VIENNOT
décédé à Paris le 14 mars 1995, âgé de 71 ans,
inhumé à Chevilly le 17 mars


Né : 07.06.23, à Paris. Profès : 29.10.44, à Piré. Prêtre : 01.10.50, à Chevilly.
AFFECTATIONS - Camerom: Douala (51-59); Ekité (59-61); Zoétélé (61-69); Akonolinga (69-8j). France : Boujan-sur-Libron (Hérault) (81 -83). Cameroun : Sangmélima (83-84).
France (Paris): Cité des Fleurs (85-87) ; Maison mère, Procure (87-95).

Né à Paris, dans le IXe arrondissement, Etienne Viennot entre dans une famille nombreuse : une fille et huit garçons, qui ensemble vont découvrir comment vivre en enfants de Dieu, sous l'impulsion d'un père respecté et d'une mère attentive. Ceux-ci acceptèrent l'entrée au noviciat d'Etienne en 1943, sans cacher "le vide que leur causait le départ d'un fils si bon, si tendre et d'un dévouement absolu, malgré une nature indépendante, volontaire et autoritaire".

Jeune Père en 1951, il va au Cameroun, et s'emploie, dix ans durant, dans la région de Douala, à l'Action catholique, avec le cha­noine Noddings, et dans les grandes plantations d'hévéas de Dizangue. En 1961, on le nomme à Zoétélé, où pendant huit ans, en plus de l'action pastorale courante, il s'applique au renouvellement de la catéchèse dans le jeune diocèse de Sangmélima. A partir de 1969, pour douze ans, il travaille, à Akonolinga, diocèse de Mbalmayo. Déjà pendant cette période, il doit faire quelques séjours en France pour raisons de santé, et pour un recyclage. Il en revint préoccupé d'une analyse nouvelle des exigences de la Mission. Puis, près de Béziers, il passe deux ans. Il reprend du service auprès des jeunes à Sangmélima. Un retour définitif s'impose cependant. A Paris, à la Cité des Fleurs, une activité paroissiale l'occupe un temps ; mais bientôt, on l'appelle à la rue Lhomond, à la Procure.

Collaborer avec Etienne était exigeant, car il aimait la précision et ne laissait aucun détail de côté. Une joie l'habitait qu'il laissait rayonner. Pendant les rencontres il avait toujours quelque histoire nouvelle à raconter, dans les situations difficiles une malice à glisser, qui donnait courage. A Zoétélé comme à Akonolinga, les jeunes qui savaient quel accueil leur était réservé, recherchaient sa présence. A Paris, toujours serviable, il fallait qu'il fût malade (c'était, hélas, fréquent !) pour renoncer à ses "clients" ou aux exercices communs. Sans y penser, il disait à ses visiteurs des paroles fortes, témoignant de sa foi et de la loyauté de ses engagements.
Daniel HENRY

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