Le Frère Paul (Aignan) VILLAIN 1927-1994
décédé le 2 mai 1994 au Kremlin-Bicêtre, âgé de 66 ans
enseveli le 9 mai à Chevilly


Né : 11.12.27, Chartres. Profès : 12.09.50, Piré.
Affectations. Chevilly, boulanger, peintre (50-69); Maurice (Ile Rodrigues), "Training FarmIl (69-70) ; basé Rue
puis à Chevilly (92-94), entretien des bâtiments.

"Le plus beau des Villain", (au jugement de notre frère), a grandi dans la ville de Chartres. Il y a appris le métier de son père, artisan, peintre en bâtiment. A cause de cela Paul aimait à dire
"Je suis né dans un pot de peinture"...
A dix-sept ans, il fait une chute du haut de la verrière d'un garage. Il en réchappe soutenu par les prières de son patronage et par l'intervention du Père Brottier. L'idée du sacerdoce lui vient alors, mais il ne s'en ouvre à son directeur qu'au jour de ses vingt et un ans. Le directeur suggère plutôt l'état de Frère.

A sa compétence de peintre, il ajoute celle de boulanger, qu'il exerce une vingtaine d'années à Chevilly. Il passe alors plusieurs mois auprès de cisterciens, dans une île bretonne. Puis en 1969, il s'envole pour l’Ile Rodrigues. Il est placé dans une école d'agriculture : "Training Farm". Peu fait pour travailler avec d'autres, il revient en France au bout d'un an. Là, il est affecté à une "équipe volante" pour l'entretien de nos maisons. Dans une équipe volante, lui, l'acrobate... Paul était en effet un casse-cou. On le voyait se promener sur des échafaudages branlants, accroché à son rouleau. Plusieurs fois il a joué avec la mort. -

Il était aussi un boute-en-train et un redoutable blagueur. Je l'ai connu à Saverne où il était venu refaire la toiture et nous, les élèves, nous lui passions les tuiles. A réception, il répétait : "Encore une tuile que tu n'auras pas !..." Venu ici, à Chevilly, au repos avec mes mains inertes, je le retrouve sur ses tréteaux. Une magnifique boutade : "Je suis heureux que tu sois arrivé, tu vas pouvoir enfin me donner un coup de main" (!).

Un dévouement envahissant, à toute heure à l'affût de l'aide à fournir, du coup de balai à donner, de l'infirme à promener. Il se disait : heureux dans sa vie de frère. Epanoui dans l'obéissance ... Il

Il est parti subitement. On l'a trouvé gisant sur la route près de son vélo. Le silence du coma porta ses dernières heures...
D’après René Prévot

Autre notice

Paul Villain, né le 11 décembre 1927, a grandi dans la ville de Chartres. Il y a appris le métier de son père, artisan, peintre en bâtiment. A cause de cela Paul aimait dire : "Je suis né dans un pot de peinture..."

A dix-sept ans, il fait une chute du haut de la verrière d'un garage. Il en réchappe, soutenu par les prières de son entourage et par l'intervention du Père Brottier. L'idée du sacerdoce lui vient alors, mais il ne s'en ouvre à son directeur qu'au jour de ses vingt et-un ans. Le directeur lui suggère plutôt l'état de Frère coadjuteur. C'est à Piré, le 12 septembre 1950, qu'il prononça ses vœux de religieux.

Sa première affectation le maintint une vingtaine d'années à Chevilly. A sa compétence de peintre, il ajouta celle de boulanger pour cette nombreuse communauté.

Après avoir voulu passer plusieurs mois auprès des Cisterciens, dans une île bretonne, il s'envola, en 1969 pour l'île Rodrigues dans l'Océan Indien. Il fut placé dans une école d'agriculture : "Training Farm". Peu fait pour travailler avec d'autres, il revint en France au bout d'un an.

Il est alors affecté dans une "équipe volante" pour l'entretien de nos communautés. Dans une équipe volante, lui l'acrobate... Paul en effet était un casse-cou. On le voyait se promener sur des échafaudages branlants ; plusieurs fois il a joue avec la mort. Il était aussi un boute-en­train, qui aimait jouer aussi avec les mots. D'un dévouement envahissant, à toute heure à l'affût de l'aide à fournir, du coup de balai à donner, de l'infirme à promener. Il se disait : "Heureux dans sa vie de frère. Épanoui dans l'obéissance..."

Il nous a quitté subitement. Parti pour visiter des parents, on l'a trouvé gisant sur la route près de son vélo, le 2 mai 1994, âgé de 66 ans. Il a été enseveli au cimetière de la communauté de Chevilly, le 9 mai, près de ses compatriotes de Chartres : le Père Pierre, le Père Éon et le Frère Félicien Delagarde.

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