Le Père Ignace VIRNOT
Décédé à Chevilly Larue le 28 mars 2010, âgé de 82 ans
Né : 20/12/27, Wasquehal (59).
Profès : 4/10/49, Cellule.
Prêtre : le 3/10/54, Chevilly

AFFECTATIONS : GABON : Mayumba (55-60). - FRANCE : Grasse (61-62 (repos) ; Lille (62-64, économe et 64-67, ND de Pellevoisin).- MARTINIQUE : Fort de France : 67-71, Ste Face ; 71-72, St Antoine Terre Sainville ; 72-90, Balata ; 90-98, Lorrain ; 98-99, Redoute ; 99-09, maison des Spiritains. - FRANCE : Chevilly (2009-2010).

Ignace Virnot est né dans une famille de 7 enfants. Son papa était briquetier. Il fait ses études secondaires chez les Jésuites à Lille. Puis, tout en aidant son père, il suit des cours de comptabilité. Son service militaire se passe au Maroc. Il écrit qu’alors sa vocation missionnaire devint " de plus et plus obsédante ". Il entre en contact avec les spiritains de Ruitz et est admis au noviciat.
Un an après son ordination, il rejoint la mission de MAYUMBE au Gabon où, selon son expression, il est " formé à dure école ". Il s’occupe surtout des écoles.
En 1961, des ennuis de santé l’amènent à passer quelques mois de soins à Paris puis il fait sa convalescence à Grasse où il apprécie la vie de communauté.
Il passe ensuite 5 ans à Lille où il est économe et aide le Frère Augustin dans son atelier de sacs de plastique. Il est aussi vicaire dans une paroisse. Mais il désire repartir " en mission ". Du fait de sa santé, il se propose pour les îles.
En 1967, il embarque pour la Martinique où il passera 42 ans, successivement curé de cinq paroisses, puis ce sera une dizaine d’années de retraite semi-active à la maison spiritaine du Didier. Alors qu’il est au Lorrain, il écrit au Provincial sa joie de travailler avec des laïcs formés par ses prédécesseurs spiritains qu’il considère comme " des modèles " pour lui-même. Partout où il est passé, il a été très apprécié par la population. C’était un homme bon, de grande écoute, attentif aux petits, cultivé et ouvert d’esprit. Ignace donnait aussi le témoignage d’une vie religieuse vécue dans la fidélité, la simplicité et la prière. Ses homélies étaient soigneusement préparées, s’appuyant sur des auteurs solides. Sa délicatesse et sa grande sensibilité faisaient de lui un confrère estimé de tous.
Il aime communiquer, mais assez tôt, il souffre d’une surdité bi-latérale et est appareillé. Cela le limite dans ses contacts et l’isolait malgré lui.
Un accident cardiaque et le commencement d’un cancer l’amènent à se décider à rentrer en métropole en 2009. À Chevilly commence un long calvaire qui lui fera passer le plus clair de son temps dans des hôpitaux et au 3ème étage. Durant ses nombreux temps de long séjour en hôpital, il appréciait les visites de sa famille et aussi de ses confrères si fidèles et réguliers.
Lui-même reconnaissait qu’il était plutôt " réservé ". Réservé mais bavard : oui ! Désormais, dans son face à face avec le Seigneur, Ignace peut dialoguer sans appareillage, sans prothèse, éternellement !
Francis Kihm
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