Le Père Nicolas WARNET,
1795-1863


Nicolas-Joseph Warnet naquit le 30 mai 1795, à Alincourt, canton de Juniville, arrondissement de Réthel (Ardennes), dans le diocèse de Reims. Il fit ses études littéraires au collège de Réthel et sa philosophie à Amiens. En octobre 1819, M. Warnet entra au Séminaire de Saint-Esprit, établi alors rue Notre-Dame des Champs, à Paris.

Il fut ordonné prêtre la veille de la Trinité 1823. Ayant sollicité un emploi dans les Missions coloniales, M. Bertout le désigna pour Bourbon, où il arriva le 21 août 1824. Vicaire à Saint-Denis, chargé de l'instruction religieuse et des confessions des élèves du Collège royal de Saint-Denis, ce fut lui qui fit faire la première communion au jeune Frédéric Le Vavasseur, auquel il s'intéressait, disait-il luimême, "comme à son fils unique". Tous ceux qui ont connu M. Warnet à Bourbon rendirent le meilleur témoignage à sa piété et à son zèle pour le salut des âmes.

Malheureusement, sa santé l'obligea à revenir en France. Après deux ans de séjour à Nantes, muni d'un excellent certificat de Mgr de Guirines, il se rendit à Marseille où Mgr de Mazenod lui confia transitoirement la direction des religieuses de Saint-Pierre. A l'expiration de ce ministère, six mois après, le 14 avril 1832, pourvu aussi du meilleur certificat de Mgr de Mazenod, M. Warnet se résolut à offrir ses services au Cardinal de Latil, archevêque de Reims. Eu égard à l'état précaire de sa santé, il n'eut à desservir que la petite paroisse de Remaucourt.

En 1833, M. Warnet revint à Paris, au Séminaire du Saint-Esprit. D'abord professeur, ensuite associé, enfin élu supérieur le 7 janvier 1845, à la mort de M. Fourdinier. L'élection fut confirmée par Mgr Affre, archevêque de Paris et ne rencontra point d'opposition du Gouvernement. Il n'avait accepté cette charge qu'avec l'intention de s'en démettre en faveur de M. Leguay, dès que celui-ci pourrait quitter son poste de Vicaire général de Perpignan. Le 28 avril suivant, il remit sa démission à ses confrères réunis en conseil. Il fut ensuite élu premier assistant de M. Leguay, qu'il seconda de tout son pouvoir, et lorsque fut traitée la question de la fusion de Congrégation du Saint-Esprit avec celle du Saint-Cœur de Marie, il lui donna sa pleine approbation.

L'âge et la fatigue venus, il se retira à la communauté de Langonnet, puis à St-Ilan pour profiter de la mer. Il rendit son âme à Dieu, le 30 août 1863, après avoir manifesté les dispositions les plus édifiantes. Il avait 68 ans.

Huitième supérieur général, il avait eu à diriger l'enfance de celui qui sera le douzième supérieur, le T.R.Père Frédéric Le Vavasseur.

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