Le Frère SIMON Weigel,
décédé à Langonnet, le 8 juillet 1967,
à l'âge de 82 ans et après 61 années de profession.


Le Frère Simon naquit à Grentzingen, dans le Haut-Rhin, le 22 no­vembre 1884. A sa sortie de l'école primaire, ses parents le placèrent chez un charpentier du village. Son oncle, le Frère Othon Weigel, était mission­naire à Bagamoyo depuis 1891. Cet oncle était rentré en Europe, en 1900, pour y refaire sa santé délabrée. C'est au cours de ce congé que le Frère Othon transmit le « virus » spiritain à son neveu, le jeune Martin, tout comme celui-ci, à son tour, le transmit à son neveu, le Père Bernard Weigel, au cours d'un congé en 1930. Et le Père Weigel serait-il étranger à la vocation de son neveu, M. Jean-Luc Weigel, actuellement novice-clerc à Cellule ?

Martin Weigel part donc au postulat de Chevilly, en 1900. Son noviciat terminé, il fait profession le 8 septembre 1902, et, un an plus tard, le 10 octobre 1903, s'embarque à Marseille à destination du Zanguebar, où son supérieur l'envoie à Morogoro pour s'occuper des constructions et de menuiserie.

En juin 1913, il rentre en Europe pour un premier congé au cours duquel il cherche des machines pour ses ateliers. Les confrères de Knecht­steden l'aidèrent efficacement à trouver le nécessaire. En janvier 1914, le Frère reprend le bateau pour Bagamoyo. Bientôt, c'est la guerre.

En 1915, il est mobilisé sur place par les Allemands, pour garder la côte. En septembre 1916, il se rend aux Anglais qui, se méfiant de nos confrères alsaciens, l'embarquent pour les Indes. L'exil allait durer trois ans au cours duquel nos confrères, sans être malheureux, vivaient pau­vrement. Le Frère Simon, pour gagner quelques sous, s'était fait fabricant de confiture de bananes. Enfin, le 24 septembre 1919, en la fête de Notre ­Dame de la Merci (rédemption des captifs). c'est le grand retour, grâce aux démarches entreprises par le P. Schaegelen.

Ce n'est qu'en 1930 qu'il rentre pour son deuxième congé en Europe. En mars 1931, c'est de nouveau le départ pour l'Afrique orientale. Puis de nouveau la guerre, durant laquelle le Frère se fait chercheur d'or pour subvenir aux besoins de la Mission.

En 1947, le Frère rentre en France après 17 années de travail et de souffrances. C'est alors qu'il a la joie d'assister à l'ordination de son neveu, le Père Weigel. Affecté à Saint-Ilan, toujours comme menuisier, il ne cesse d'avoir la nostalgie de l'Afrique. Mgr Mac Carthy, son ancien supérieur à Morogoro, le réclame pour le Kénya : il repart donc à 65 ans, en 1949. Durant six ans, il s'occupera encore de la menuiserie de la St Mary School,

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