Le Père Loïs Wolff,
1900-1985


Loïs Wolff est né (titis la commune de Saint-Paul. A l'âge de 19 ans, il commence àtravailler comme instituteur. En 1925, il se décide à se consacrer à Dieu dans Ii congrégation du Saint-Esprit. Il passe d'abord deux ans à Saint-Ilan pour compléter sa formation. Admis au noviciat d'Orly, il y fera sa première profession le 8 septembre 1929. C'est ensuite le cycle classique (les études de philosophie àMortain, et de théologie à Chevilly. Il est ordonné prêtre le 7 octobre 1934 et reçoit l'année suivante sa première obédience pour le vicariat apostolique de DiégoSuarez.

De 1935 à 1965, après un bref séjour de deux ans à Fénérive-Est, il travaillera une trentaine d'années comme vicaire à la cathédrale de Diégo, tout en étant chargé (le la procure du diocèse.

En 1965, Mgr Albert Tsiahoana, premier archevêque malgache de Diégo, confie au Père Wolff, la reesponsabilité de la paroisse de la Sosumava, important complexe sucrier regroupant une population de près de 10 000 habitants, en grande majorité des immigrés, originaires du Sud de la grande île, des Comores, de Ii Réunion et de Maurice.

A partir de 1969, il viendra renforcer l'équipe pastorale de Maroansetra, 500 km au sud de Diego. Mais quand le Père Maurice Aubrey (qui décédera à Chevilly en juillet 1985) est obligé de rentrer définitivement en France, le Père Wolff accepte de changer de diocèse et vient le remplacer à Majunga, aux aumôneries de l'hôpital et de la prison. Il sera en même temps l'aumônier très attentif d'une maison de personnes âgées, créoles pour la plupart, confiée aux Filles de Marie de Saint-Denis de la Réunion.

En 1981, atteint d'une double cataracte, il choisit de rentrer en France. Il est accueilli à Chevilly, où il eut la satisfaction de recouvrer la vue après une double opération.

Le P. Wolff n'était pas très communicatif en communauté, mais c'était un homme de devoir, sérieux dans l'accomplissement de son ministère ; certains disent qu'il était parfois un peu austère. Mais il s'est toujours donné entièrement à toutes les tâches qui lui ont été confiées, durant ces 39 années de vie missionnaire. Il nous laisse aussi le souvenir d'un religieux à la piété solide et d'une grande fidélité.

Il s'est éteint le 30 septembre 1985, à 85 ans. Malgré son grand âge, ceux qui l'ont rencontré la veille de sa mort ne se doutaient pas que tout se passerait si vite. Mais ce qui est sûr, c'est que notre confrère se préparait dans la prière et la méditation à cette rencontre ultime avec le Seigneur, au service duquel il avait consacré toute sa vie. Puisse-t-il recevoir la récompense promise au bon et fidèle serviteur.
Pierre Laurent.

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